Eglises romanes autour d’Espalion. Le Cambon.

 

Comme promis, nous continuons de feuilleter les chapitres romans proches de la ville d’Espalion. L’église du Cambon affiche ostensiblement sa présence au milieu de nulle part ou presque. Là aussi, seules deux ou trois maisons sont occupées dont l’ancien presbytère du XVIe qui la joute.
Pourtant, il n’y a pas si longtemps ce hameau drainait dans son école les enfants des alentours. Maintenant isolées, toutes ces églises témoignent du dépeuplement des campagnes.

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Le soin apporté à la décoration de Saint Julien du Cambon rappelle l’importance de la paroisse dans le passé, époque où le pouvoir royal s’appuyait sur le clergé pour des missions d’intérêt général.
Datant du XIe-début XIIe l’église aurait été bâtie par les templiers d’Espalion. Une jolie dalle gravée d’une croix (templière ?) trouvée lors d’une rénovation a été incorporée dans le mur du cimetière. Une autre version évoque l’implantation de cette église par les moines d’Aubrac, histoire de passer l’hiver au chaud.

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L’édifice se distingue par le fait qu’il possède deux clochers puisque le chevet a conservé le sien en forme de peigne. Seul le plus récent abrite dorénavant les cloches. Sur la porte donnant accès à l’escalier, la chevillette point ne chut  et l’huis clos me priva d’une ascension vers le beffroi. Dommage.
Si vous ne voulez pas être Gros Jean comme devant, sachez que l’église  n’est ouverte qu’en fin d’après-midi en Juillet -Août.

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Le bâtiment a profondément été modifié au fil du temps principalement, comme bien souvent, par l’ajout d’un clocher capable d’accueillir des cloches plus imposantes. Malgré cela, le portail a gardé ses caractéristiques romanes avec ses voussures en plein cintre dont certaines reposent sur des colonnes adossées. De part et d’autre, la présence de deux colonnes engagées peut laisser présager l’ancienne présence d’un porche ou d’un narthex.

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Les chapiteaux présentent des entrelacs de qualité, héritage des décors typiques des carolingiens.

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L’intérieur de l’église a profondément été modifié vers 1530 par Antoine Savanh architecte de la cathédrale de Rodez..

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Clef de voûte ornée des armes du prieur Jean d’Estaing.

 

Les chapiteaux sont décorés de représentations humaines et animales qui portent un regard goguenard sur le visiteur.

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Une autre originalité de cette église vient du fait que l’ensemble des chapiteaux et murs sont peints en polychromie.
Chose assez rare parmi les chapelles de la région, le haut de l’abside est décoréée d’une fresque en partie cachée par le retable.

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Une des chapelles latérales contient également une série de fresques remarquables illustrant une partie des Mystères.

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L’église expose entres autres plusieurs sculptures polychromes ainsi que des retables peints du XVIIIe, mais tout cela nous éloigne du style roman.
Nous allons le retrouver sous une forme pas banale au petit hameau de Levinhac, proche d’Espalion.
Une belle allée rectiligne bordée d’arbres vient buter sur une demeure bourgeoise. Un porche, au milieu de la cour n’a manifestement rien à voir avec l’architecture générale des lieux.

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Ce portail est tout ce qui reste de l’ancien prieuré de Saint-jean Baptiste. Il fut détruit par le sénateur Mayran en 1853 lors de l’édification de sa demeure.
Curieusement et heureusement, le tympan a survécu.

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Les sculptures riches en entrelacs, d’une qualité exceptionnelle, n’ont rien à envier celles de Conques.

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Cette scène illustrerait non pas un pauvre pécheur dévoré par un monstre, mais au contraire, une hermétique démonstration d’émétique en quelque sorte: la régurgitation d’une âme.

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N’ayant pas ni rendu, ni vendu la nôtre, nous poursuivons notre quête et traversons le Lot pour rejoindre Saint Affrique du Causse.
Encore un petit hameau en voie de désertification dont l’église et son esplanade ont perdu leur éclat depuis des lustres. Coté cour :

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Le coté jardin, ou plutôt cimetière, révèle un caractère roman bien plus esthétique.

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Quelle est l’originalité de cette petite église ? Regardez bien, la toiture du chevet est en lauzes calcaires et non en ardoises. Je crois savoir que c’est la dernière église de la région à posséder ce genre de toiture.

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Si l’intérieur n’offre pas d’intérêt particulier, rien ne nous empêche d’aller rendre visite aux cloches pour contempler la campagne aveyronnaise où l’herbe verdoie et le soleil poudroie.

Eglises

 

Allez ! Une petite dernière. Si la commune de Bessuèjouls est connue pour son église à la chapelle aérienne, elle abrite un peu plus loin, au lieu dit Cohulet, une petite chapelle surmontée d’un clocher-mur. Elle est si discrète au fond du vallon que je n’ai pas trouvé de documentation la concernant, je ne peux garantir son appartenance à l’époque romane. Allez, on lui accorde le bénéfice du doute. Son propriétaire a eu la louable initiative de refaire la toiture.

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C’est avec elle que nous refermons le roman espalionnais à moins que d’autres baguenaudes me réservent d’agréables surprises. Etant relativement proches les uns des autres, la visite de ces ouvrages peut représenter des étapes reposantes au cours d’une randonnée vélocipédique.


 

Clochers rouergats tome 2

 

Poursuivons la visite de quelques clochers romans du Nord Aveyron.
Bien entendu, depuis le XIIe, les églises ont été bien souvent transformées, perdant ainsi un peu de leur caractère, malgré cela, elles nous offrent fréquemment dans les petits villages, en plus de leur beauté dépouillée, une anecdote ou une curiosité qui les singularise.
Il nous faut cette fois-ci emprunter un joli sentier qui dévale le long d’un vallon perdu sur les contreforts des monts d’Aubrac afin de découvrir un petit édifice.aurelle-Verlac (19)

 

On a du mal à imaginer qu’un hameau dominé par un château était niché dans ce lieu sauvage uniquement desservi par un sentier et on se prend à douter que la sente mène à une église. Pourtant, au détour d’un virage, sur un petit replat du terrain, le bâtiment se devine au travers de la végétation.

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L’église d’Aurelle, avec ses deux travées, est considérée comme la plus petite église romane de France. Son histoire n’est pas banale. En 1383, le baron Canilhac la fit détruire pour éviter que les routiers (ou les Anglais, les versions différent) ne s’en emparent. Excommunié, il dut la reconstruire à l’identique avec les éléments anciens. Nous avons donc une église du XIe… érigée au XIVe !

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L’intérieur est vide de mobilier mais l’église est occupée par de nombreuses ouailles ailées. Une belle colonie de grands rhinolophes justifie les bâches pour protéger le sol des déjections. L’odeur suffit à  protéger les lieux de toute incursion .

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Le clocher est privé de tintinnabules cependant, nous retrouverons une de ses deux cloches plus tard. En attendant vous pouvez constater qu’il n’y a pas qu’à Pâques que les cloches voyagent: !hand-cursor

 

Dans ce cadre sylvain, seules 2 maisons échappent aux ruines qui cernent l’église comme des poussins autour d’une poule. Cependant, on peut encore voir parmi la verdure envahissante un joli four à pain toujours en bon état.aurelle-Verlac (10)

 

Une ondée orageuse nous fera quitter cet endroit ô combien isolé. Nous nous rendons à Verlac, petit village voisin accroché aux contreforts des monts d’Aubrac.
Construit en schiste et basalte, l’édifice roman s’est vu doté d’un beau clocher tour du XVIIIe.aurelle-Verlac (20)

 

Le chevet non modifié avec sa facture typiquement romane comporte des modillons parés de motifs géométriques.

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L’abside est surmontée d’une belle coupole en cul de four.

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Nous avons la chance de pouvoir accéder aux cloches.

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Joséphine, Thérèse et Hellène ne sont pas électrifiées comme en témoignent les nombreuses cordes en place.

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Gros plan sur Thérèse, la cloche des enfants. (C’est marqué dessus).

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Au dessus des trois principales, nous retrouvons, solidement ligotée à la charpente, la cloche itinérante de l’église d’Aurelle. Peu de chances qu’elle retrouve son nid originel.

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Page complète sur les cloches de l’église de Verlac .hand-cursor

 

En sortant, intéressons-nous au porche d’entrée décoré de trois arcs de décharge soutenus par des colonnes adossées.

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A gauche , on peut voir un chapiteau décoré d’ entrelacs floral de belle facture.

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Mais, à mon sens, la grande particularité de cette église se rencontre sur la droite du portail où les entrelacements sont d’une tout autre nature.

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La scène représentée est pour le moins scabreuse. On ne peut que s’interroger sur la motivation des sculpteurs et de leurs commanditaires. Sommes-nous en présence d’une illustration de pratiques condamnées par l’église ou d’une gauloiserie populaire? Je vous invite à consulter ce site où vous retrouverez d’ailleurs notre chapiteau en bas de page.

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En redescendant vers Espalion nous continuons la visite de ces monuments historiques en faisant une halte au Cambon, mais ce sera dans un prochain article.

 


 

Rouquayrols. Sauvetage en mine.

 

Voici un article, mine de rien, qui ne manque pas d’air et qui vous détendra j’espère, vous allez vite comprendre pourquoi !

 

En flânant dans le Nord Aveyron, on peut être interloqué par la présence d’une grosse boîte de conserve d’un orange bien flashy devant l’ancienne église d’Espalion.

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Pas de doute, il s’agit bien d’une tourelle de plongée dont l’échouage au pied des monts d’Aubrac, en plein cœur de la campagne, a de quoi étonner le pèlerin se dirigeant vers Compostelle.

 

Pourtant sa présence est des plus légitimes et, cerise sur le gâteau pour moi, nous allons voir le rapport avec d’autres centres d’intérêts qui me sont chers, c’est-à-dire l’activité minière et l’Aveyron.

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Benoît Rouquayrol a vu le jour dans la bonne ville d’ Espalion le 13 Juin 1826. Ingénieur de l’école des mines de Saint Etienne, il est employé à la Compagnie des houillères et fonderies de l’Aveyron, dont il devient le directeur en 1865 à Decazeville.
Préoccupé par la sécurité dans les mines, il met au point un appareil de sauvetage qui permet d’intervenir dans un milieu infesté de « vapeurs délétères » ou inondé, conséquences des nombreux accidents qui entravaient l’activité.

Petit rappel :
Le bon air de l’Aveyron (et d’ailleurs) contient une proportion de 21% d’oxygène.
Dans les milieux confinés, cette proportion peut diminuer au profit d’autres gaz jusqu’à devenir létale en dessous de 17%.
Les gaz le plus tristement célèbres sont :
Le grisou (Méthane).
Issu de l’houillification des débris végétaux, ce gaz incolore et inodore est très souvent présent dans les mines de charbon. Toxique au plus haut point, il devient en plus explosif mélangé à l’air dans une proportion de 6 à 12% .
La prévention consistait, une fois le personnel évacué, à envoyer un mineur protégé par une carapace en cuir brûler les émanations de ce gaz avant que son accumulation ne devienne dangereuse. Le grisou étant plus léger que l’air, le mineur avançait en rampant en brandissant une perche terminée par une mèche enflammée. Ce travailleur courageux était qualifié de…pénitent. Suite aux nombreux accidents, cette pratique fût interdite en 1835..

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Dioxyde de carbone (CO2).
D’origines diverses, il provient principalement lui aussi de la décomposition des matières organiques, voir de la respiration des mineurs. Egalement inodore et incolore, il est plus lourd que l’air et s’accumule dans les parties basses.
Il est parfois évoqué la présence d’animaux de petite tailles dans les mines afin de détecter ce gaz. Est ce la raison de la présence  de ces empreintes de pattes de chien croisées au fin fond d’une mine ? Il est parfois mentionné la descente de canaris en cage car cet oiseau est particulièrement sensible au CO2. Les rats étaient également de bons déclencheurs d’alerte.

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Seule l’amélioration de la ventilation dans les galeries diminue grandement les risques.

Pour plus de précisions concernant les « gaz délétères, je vous invite à consulter cet article :.hand-cursor

 
Bien, revenons à Espalion.
En cas d’accident, le sauveteur doit:
1/ Pouvoir pénétrer rapidement sur les lieux.
2/ Pouvoir séjourner dans un environnement vicié ou inondé.
3/ Pouvoir s’éclairer*.
4/ Agir librement d’un point de vue ergonomique.

Pour répondre à ces paramètres, Rouquayrol, directeur des mines à Decazeville invente un appareil respiratoire qui fournit l’air à la demande: le détendeur dont le principe est toujours utilisé de nos jours.

*L’éclairage éléctrique n’est pas encore inventé aussi, la lumière provient de lampes dont la flamme à besoin d’un taux minimum d’oxygène. (17%).

 

Appareil portatif de Rouquayrol

IMG_4786_DxOSeul modèle connu en état de fonctionnement.
Classé Monument Historique en 1960.

 

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Le principe est de bénéficier d une réserve d’air sain afin de pouvoir intervenir  pendant un laps de temps suffisant. L’air peut être comprimé dans un réservoir, seulement, pour être inhalé sans danger, l’air inspiré doit être d’une pression atmosphérique égale à celle exercée sur les poumons.(Principe « d’équi-pression »).
Une faible surpression de l’air inhalé fera éclater les tissus des poumons.
Voyons comment Rouquayrol contourna ce problème.
Le sauveteur emporte sur son dos une réserve d’air comprimé (R1). Ce réservoir, baptisé « casserole » en raison de sa forme, peut être relié à une pompe par un tuyau pour une plus grande autonomie. Cet air comprimé passe dans un deuxième réservoir (R2) en ce détendant à la pression ambiante grâce à une membrane. En effet, une soupape (rouge) séparant R1 de R2 est solidaire de celle ci. La modification de la pression atmosphérique agit sur la membrane qui entraîne l’ouverture ou la fermeture de la soupape permettant la communication entre R2 et R1.

La souplesse de la membrane fait que la pression ambiante (donc celle exercée sur les poumons) et celle du réservoir R2 est identique. L’utilisateur bénéficie ainsi d’un apport d’air détendu égal à ses besoins.
Suis -je clair ? Non ? Bon, un petit dessin:

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Un pince nez complète l’équipement. Sur cette photo, on voit le clapet dit « bec de canard » qui évacue l’air expiré. Il est tout simplement formé de 2 feuilles de caoutchouc. La pression extérieure suffit à le rendre étanche. Le souffle de l’expiration décolle les deux feuilles. On ne peut plus simple et efficace !

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Grace à sa réserve d’air, l’usager est complètement autonome.

 

Le fonctionnement de l’appareil est tout aussi efficace en milieu sub-aquatique.

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Version en tôle d’acier dite « à haute pression » permettant une autonomie d’environ 20 minutes à 10 mètres de profondeur sans être relié à une pompe.

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Les photos ont été prises au Musée du scaphandre d’Espalion où Roquayrols testait son appareil dans les eaux du Lot.

 

Confronté à ses occupations de directeur à Decazeville, Rouquayrol s’associe avec Auguste Denayrouze également natif proche d’Espalion. Denayrouze avec son frère Louis perfectionnent et industrialisent le système.  En 1872 Louis dépose le brevet de l‘aérophore, appareil destiné au  sauvetage pour les mines.

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Conscient que le renouvellement de l’air apporté par un long tuyau peut poser des problèmes dans des galeries sinueuses et encombrées, il conçoit une réserve d’air amovible sur chariot que le sauveteur peut amener avec lui. Ce chariot comporte plusieurs réservoirs qui peuvent être changés individuellement offrant ainsi une possibilité d’intervention d’une durée illimitée. Comme on peut le voir sur le dessin, l’éclairage est également rendu possible par une lampe qui bénéficie de l’alimentation en air du système.

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Version portative. Remarquez la lampe alimentée elle aussi par un détendeur.

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Photo tirée du livre de jacques Michel Trois inventeurs méconnus. Ed Musée Joseph Vaylet. Merci à eux.

Vous pouvez consulter la description détaillée de l’appareil par les frères Denayrouze hand-cursor

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Illustration d’une intervention en mine.

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Compte rendu d’une application de l’appareil ROUQUAYROL-DENAYROUZE.(1873) dans une mine..hand-cursor

 

L’association des trois hommes fonctionne  à merveille et de nombreux brevets sont déposés. Le système est tout naturellement développé pour les applications sub-aquatiques. Amélioration de la pompe à air comprimé, casque à hublots et vêtements en toile caoutchoutée, cornet acoustique pour communiquer avec la surface complètent l’équipement.

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L’équipement présenté à l’exposition universelle de paris de 1867 provoque l’enthousiasme de Jules Verne qui lui réserve une bonne place dans son roman Vingt mille lieues sous les mers.
Extrait chapitre XVI.
Le capitaine Nemo introduisit sa tête dans la calotte sphérique. Conseil et moi, nous en fîmes autant, non sans avoir entendu le Canadien nous lancer un « bonne chasse » ironique. Le haut de notre vêtement était terminé par un collet de cuivre taraudé, sur lequel se vissait ce casque de métal. Trois trous, protégés par des verres épais, permettaient de voir suivant toutes les directions, rien qu’en tournant la tête à l’intérieur de cette sphère. Dès qu’elle fut en place, les appareils Rouquayrol, placés sur notre dos, commencèrent à fonctionner, et, pour mon compte, je respirai à l’aise.

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Exercice de guerre souterraine du 3e Régiment du Génie à Arras (France, 1876).

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© Jérôme et Laurent Triolet / mondesouterrain.fr

 

Présenté devant les marines française et étrangères, cet équipement rencontre un grand succès.
Cette photo de 1890 illustre une plongée effectuée par la marine russe. L’appareil alimenté par une pompe est dit « à basse pression ».5f23b4817dDenayrouzehttp://bashny.net/t/en/127019

 

Les contraintes technologiques de l’époque firent que  les améliorations se concentrèrent sur l’équipement des « pieds lourds ». Autre preuve de notoriété, Hergé équipera Tintin du casque à crochet Denayrouze modèle 1884 pour aller à la recherche du trésor de Rackham le rouge.

….p404_1_05  Denayrouze 1889

Il faudra attendre 50 ans pour que le détendeur redevienne d’actualité avec les développements apportés par E.Gagnan.

 

Notons que l’inventivité de ces inventeurs locaux ne se borne pas au détendeur et ses développements puisque Rouquayrol mis au point une méthode d‘exploitation de la houille réduisant fortement les risques d’incendies et que Louis Denayrouze, quand il ne taquinait pas la muse, inventa entre autres, une lampe  alimentée par un dérivé du goudron de houille: le lusol. Cette lampe a rencontré un vif succès dans les endroits pas encore alimentés par le gaz ou l’électricité.

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En 1987, pour les besoins d’un documentaire de la BBC, l’ appareil Rouquayrol Denayrouze  a démontré sa fiabilité  en replongeant dans les eaux du Lot au pied du Vieux Pont d’ Espalion.  (Photo Jean Roux.)

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Ne soyez donc pas surpris si , le long du Lot, en remontant la berge du ravin, vous croisez le capitaine Némo, le regard tourné vers la source du fleuve où fut mis au point son appareil respiratoire.

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Les appareils de sauvetage en milieu vicié  furent remplacés petit à petit par les systèmes Draeger et Fenzy qui recyclent l’air expiré.

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Ayant prouvé leur efficacité,  les appareils respiratoires font partie de l’équipement du sauveteur minier. Voici deux modèles plus récents photographiés au musée de Blye les mines et Brassac les mines.

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Si l’invention du scaphandre autonome est abusivement attribuée à l’homme au bonnet rouge et sa Calypso, l’hommage rendu par la ville d’Espalion, grâce au musée, rétablit la vérité historique.



 

Vestiges miniers à Carmaux

 

Un soleil de plomb domine ce paysage tarnais. Il règne un grand calme, la chaleur semble même étouffer les sons, mais ce ne fut pas toujours le cas .

carmaux (12)Cette impressionnante cuvette n’a rien de naturel ! Plus d’un kilomètre de diamètre pour une profondeur de 300 mètres, c’est le résultat de ce qui est encore à ce jour, la plus importante excavation houillère d’Europe.

En 1752, l’exploitation industrielle et souterraine du charbon commence sous l’impulsion du marquis de Solages.
Fin XIXe, la mine emploie plus de 2000 personnes. Des grèves sévères ont lieu. Jean Jaurès est élu député de Carmaux en 1895. La ville devient un symbole du socialisme.
En 1945, les mines sont nationalisées.
A partir des années 1950, la concurrence du pétrole entame une période de déclin irréversible.
En 1980 F. Mitterrand s’engage à soutenir l’activité minière sur le site.
Suite à des mouvements de grève, une tentative d’exploitation à ciel ouvert est lancée pour tenter de sauver la filière. L’aventure de durera qu’une dizaine d’année.
1985 : début de l’exploitation à découvert.
1987 : fermeture du dernier puits.
1997 Fin de l’exploitation du charbon.
La réhabilitation du site se fait non sans mal en transformant celui-ci en un parc familial de loisirs et d’aventure.
Voici un petit aperçu de l’évolution du site.

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Place aux images.
Moi qui suis toujours à la recherche des témoignages de l’ activité des fouisseurs de terrain et qui m’ ébaubis à la vue d’un reste de berline perdue dans la forêt de Fontainebleau, moi qui trouve que la rouille n’est pas dénuée de poésie et pas que grâce  aux possibilités de rimes qu’elle offre, ici, je suis comblé !
Sur les gradins qui flanquent le cratère sont exposés quelques monstres responsables de l’excavation. La taille de ces petites usines ambulantes est on ne peut plus spectaculaire !
Une pelle LIEBHER qui accuse 160 tonnes sur la bascule.carmaux (10)
Ce dumper possède des roues d’un diamètre de deux mètres.carmaux (9)carmaux (11)

 

Cette excavatrice aux chenilles surdimensionnées semble sortie d’un décor de Stars war !
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Elle alimentait un tapis roulant amovible.

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Le paysage ne pouvait pas lutter face à de tels engins et on comprend rapidement qu’une dizaine d’années suffirent à modifier complètement sa physionomie.

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Ces grosses bébêtes sont conçues pour faire des trous, mais en 1985, leurs puissances fut employées à un autre usage :


 

Nous allons voir maintenant que si la force industrielle de ses engins est colossale, la puissance destructive de la bêtise humaine n’a rien à lui envier.
Une fois extrait, le charbon doit être débarrassé de ses impuretés. Au Tronquié, une usine de lavage est installée. Depuis sa fermeture aux alentours de fin 1990 elle est la proie de visiteurs malveillants dont l’acharnement laisse pantois.
carmaux (20)Tout est tagué, cassé, brulé, au grand découragement du propriétaire actuel. Certes, le photographe y trouvera toujours un intérêt puisque cet imposant édifice à la structure ajourée réserve malgré tout des possibilités photogéniques mais quel gâchis !
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Une double rampe d’accès  amenait le charbon aux lavoirs.

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Voici ce qui reste des sanitaires ! Quelle constance dans la destruction.

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Ainsi finit le patrimoine industriel…
Ce site, pollué et dangereux, est à éviter. Heureusement, on peut se consoler à Cagnac les mines. Le musée de la mine, que l’on doit à l’initiative d’anciens mineurs soucieux de conserver un témoignage de ce qui fut la richesse de Carmaux, nous replonge dans les conditions de travail de l’époque.
Par exemple, on peut voir à gauche des piliers hydrauliques, au milieu le convoyeur blindé et à droite la haveuse à tambour.

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Clochers rouergats

 

De clochers en clochers, continuons notre périple autour d’Espalion.
Cloches et clochers n’ont pas toujours été associés. En effet, les cloches employées pour convoquer les fidèles dès le VIIIe étaient trop petites pour justifier l’édification d’une tour importante.

Néanmoins, des tours de grande taille furent érigées au dessus de la porte des églises bien avant la fonte des grosses cloches. ( Celles-ci firent leur apparition à partir du XIIe. ) On peut penser que ces tours servaient de signe de ralliement et de repère. L’orgueil aidant, les villages se mirent à jouer à savoir qui aura la plus grosse.
( Érection architecturale en guise de démonstration de puissance.)

A cela , il faut ajouter que les invasions barbares à cette époque s’en donnaient à cœur joie. Du coup, les églises se sont protégées en érigeant des tours accolées à la nef qui permettaient de distinguer si l’herbe qui verdoie n’était pas foulée par des socques mal intentionnées. ( Nous visiterons peut être quelques églises fortifiées plus tard. )
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C’est ainsi qu’au fil du temps, le savoir-faire des fondeurs augmentant, ces tours ont tout naturellement accueilli des cloches de plus en plus imposantes.
Pour résumer, je dirais donc que chronologiquement, le clocher a précédé la cloche.

Bien, revenons à nos moutons qui sont, je le rappelle, les contrepoids situés au-dessus de la cloche.
Voici une vue du mouton surmontant une des cloches de l’église de Lassouts.
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Article détaillé sur ces cloches

 

Cette église n’a conservé de sa période romane qu’un tympan et nous ne restons pas sourds à l’appel de sa beauté.
Clochers aveyron (7)Dans le haut du clocher, une belle pièce d’horlogerie nous attend, mais pas de précipitations, tout se mérite.

Petit encart culturohistoricobarbant:

Les cloches sonnaient pour appeler les fidèles à la prière.
• matines
• prime (lever du soleil)
• tierce
• sexte (6ième heure, c’est-à-dire midi)
• none
• vêpres (coucher du soleil),
• complies
• vigile
C’est tout naturellement que l’organisation sociale du temps s’est calquée sur cette découpe temporelle.
Probablement au cours du XIIe les premières horloges en partie mécaniques font leur apparition. Mues généralement par l’eau, (clepsydre) elles actionnaient une petite cloche et prévenaient ainsi frère Jacques qu’ il est temps d’aller sonner les mâtines .
Accrochez vous maintenant .
Au moyen âge, le temps est divisé en 12 pour la journée de lumière et en 12 pour la nuit. Donc, en fonction des saisons les 12ème n’avaient pas la même durée. (Heures Temporelles).
Cela ne posait pas de problème jusqu’à l’apparition des horloges entièrement mécaniques .
Parallèlement le XVe, voit la généralisation des cadrans solaires qui permettent de se caler sur le midi.

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A la longue, on devient raisonnable, pour éviter les difficiles réglages jour/nuit , le temps entre deux midis solaires fut divisé en 24 heures égales. Plus fastoche pour les horlogers.
Pas de bol, les horloges deviennent de plus en plus précises, or, la durée entre les deux midis varie de +/- 15 minutes suivant les saisons. (Faute à la terre qui , on le sait bien , ne tourne pas rond ).
Qu’à cela ne tienne, au XVIIIe on finit par adapter un Temps Solaire Moyen. Ouf ! Dirent les horlogers.
Oui mais le train fait son apparition. Et alors ? Et bien jusque là, les horloges étaient calées sur le midi du cadran solaire. Il existait donc un décalage d’environ une heure entre Brest et Strasbourg. Qui dit train, dit l’affichage d’horaires. Reprise de tête!
Les compagnies ferroviaires affichaient les horaires en fonction de l’heure locale du siège de la compagnie et qui était donc différente de l’heure locale des gares. Certaines horloges affichaient les deux heures.Vous suivez ? Bon, je continue.
Assez ri ! En 1891, l’heure de Paris devient la référence nationale pour mettre tout le monde d’accord.
C’est fini ? Non ! En 1911, la France s’aligne sur le méridien international de Greenwich.
Dernier épisode, 1917-1945 instauration de l’heure d’été/hiver reprise en 1976 histoire de compliquer ce qui avait été simplifié.
C’est bon? Je vous ai assez fait perdre de votre temps.

 

Tout ça pour dire que dans le clocher de l’église de Lassouts, j’ai la chance de découvrir dans une sorte de guérite une magnifique horloge dite d’édifice.
On doit cette belle pièce aux établissements Pager et Cie. Espérons qu’elle ne subira pas des affres du temps après l’avoir tant égrené.horloge Pages
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Le décor floral  typique des Ets. Pagès sur le balancier. (PF = Pagès Francis).
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Complètement abandonné dans un coin des combles se trouve ce restant de mécanisme d’horloge à cage, à moins qu’il ne s’agisse d’un piège à souris très sophistiqué !

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Autre lieu, autre découverte. Le clocher de Sébrazac possède lui aussi une belle horloge reléguée dans la soupente.
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Je n’ai  pas trouvé trace de l’horloger Belmon mais Tchorky, en bon fouineur compétant, a déniché Belmon Antoine, horloger à Laguiole.

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Au passage, jetons un œil sur une des quatre cloches de l’église. Celle-ci fit fondue par les établissements Triadou à Rodez.
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Bouclons ce parcours qui ne s’est pas déroulé à cloche-pied avec un retour à Coubisou où nous retrouvons notre belle horloge. Je pense qu’il s’agit d’un système à cage datant à peu près de la fin 18e.

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J’ai toujours un peu de mal à finir mes articles, aussi, comme y’a pas le feu au lac, vous avez droit à un court extrait:
Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Et toc !
Sans aucune vergogne, j’ai tout pompé sur ces 3 sites où vous pourrez étancher votre soif de savoir:
Horloge d’édifice
Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Clocher
Tchorski
A bientôt pour d’autres découvertes.

 

Eglise de Vinnac

 

Continuons nos errances Nord Aveyronnaises:Partant de Coubisou, il n’est nul besoin de parcourir une grande distance pour trouver d’autres églises romanes. A tire d’ailes de choucas, nous arrivons à Vinnac, pâté de maisons au mileu des vignes où se cache une belle église surmontée d’un clocher-peigne.

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Il faut lever le nez pour avoir un aperçu de ses richesses.

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Tournée vers la vallée du Lot, la façade Sud, possède une rangée de corbeaux remarquables. Comme bien souvent, l’imaginaire et l’habileté des sculpteurs de modillons sont remarquables.

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On ne sait pas trop quelles étaient leurs motivations pour parer ainsi des monuments religieux de figures grotesques, voire polissonnes, en tous cas, cela montre une ouverture d’esprit qui semble disparue.

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Il n’est pas rare de rencontrer cette sirène bicaudale en position impudique comme ici sur un chapiteau de l’église de Bessuéjouls.m6_mante_r20Ou bien à la chapelle des pénitents à Saint Côme située à quelques kilomètres.m6_mante_r23

 

La modernité des représentations est confondante. A droite, ne dirait-on pas un oiseau échappé des planches de Mœbius?

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Pour voyager dans le temps, ce simurgh fera un excellent moyen de locomotion.

 

L’église est fermée, mais la chance est de notre côté car une charmante personne accepte de nous procurer le précieux sésame sous la forme d’une clé impressionnante.

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L’intérieur est assez classique avec son chœur roman et son agrandissement gothique datant du XIVe.

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Dans une des petites chapelles latérales on peut observer un bel harmonium de la maison Rodolphe.

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La bonne surprise vient du balcon situé au fond de la nef. Une petite porte ouvre sur la sous-pente où un escalier en bois branlant donne accès aux cloches.

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La vue sur la campagne environnante est splendide.

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Nous vous présentons la cloche Jeanne Joséphine Sylvie…

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et sa dédicace.

J’ai été refondue l’ an 1953
Grace à la générosité des parisiens
Et des paroissiens de Vinnac
S.Exc Mgr Marcel Marie Dubois étant évêque de Rodez
L’abbé Leonard, curé
J’ai eu pour parrain Emile Baldit
Et pour marraine Sylvie Burguière épouse Alazard

 

Reprenons notre monture ailée et continuons notre périple par Cabrespine. Les anges sont décidément de notre côté car l’église est exceptionnellement ouverte.

Si à nos yeux profanes, la nef n’offre pas d’intérêt particulier, là aussi une porte dans l’angle du balcon réserve une bonne surprise.
L’huis s’ouvre, accompagné d’un grincement de circonstance, et nous découvrons un magnifique escalier étroit en colimaçon.

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Lors de son ascension, on passe devant une niche abritant le passage des cordes qui actionnent les battant des cloches.

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L’arrivée au sommet est magnifique !

Nous ne sommes pas à Pâques aussi elles sont bien toutes présentes. Quatre cloches, quelque peu conchiées par les cousins de notre monture, occupent le clocher-peigne.

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Celle-ci a la particularité d’avoir une dédicace à l’orthographe un peu fantaisiste. Le fait n’est pas rare. L’illettrisme était répandu à l’époque et pour ne rien arranger, les lettres étaient placées « en miroir » sur la matrice lors de la fabrication du moule.

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FONDEE RPA LES SIEURS TRIADOU A RODEZ EN 1849
SAINTE MARIE PRIYE POUR NOUS

 

Ravis par le cachet si particulier de ces petits  villages du Nord Aveyron nous continuerons d’explorer cette région pour le plaisir des yeux…et de la table !

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Eglise de Coubisou

 

Proches de la vallée du Lot, des petits villages sont disséminés sur les contreforts Sud des monts d’Aubrac. Aujourd’hui, nous allons traîner nos guêtres à Coubisou,  petit village proche d’Espalion. Flâner parmi les ruelles pentues du bourg permet de découvrir de beaux corps de bâtiments dont certains datent du XVIIe.

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Le clocher de l’église, par sa dimension impressionnante, écrase quelque peu  ce hameau. Sa taille peut étonner, mais dans un temps passé, la campagne était exploitée dans ses moindres recoins notamment pour la production de vin. La qualité très aléatoire de celui-ci ainsi que les ravages du phylloxéra ont entraîne l’abandon progressif des vendanges. A cela, il faut ajouter une configuration des terrains rendant difficile  l’exploitation  mécanisée. Tout ceci a pour corollaire une baisse très sensible de la population. De près de 3000 habitants en 1830 elle est maintenant de 500 personnes en 2012. Nonobstant ces difficultés, le bon vin coule de nouveau à Coubisou qui accueille la Maison de la vigne du vin et des paysages d’Estaing.

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Les emplacements nivelés étant rares, l’église est nichée sur une petite terrasse au cœur du village. L’aménagement de la route qui la cerne à moitié a fragilisé les fondations.

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Quand on pénètre dans l’édifice, on est surpris par les proportions. Le chœur roman (XIe, XIIe), en cul de four, est de belle dimension puisqu’il occupe la moitié de la surface de l’édifice. Trois fenêtres diffusent une belle lumière assez rare dans les chapelles romanes.

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Par contre la nef est réduite à la plus simple expression. A la fin du moyen-âge une nef gothique fut projetée mais le projet resta inachevé. Au XVIIIe la nef a été réduite et ne subsistent que 2 chapelles latérales d’où l’impression de disproportion des lieux. La décoration est très sobre, mais on y trouve quand même une belle sculpture polychrome du XVIe.

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Revenons au clocher dont la taille donne une idée du projet grandiose. Par chance, nous avons pu accéder par un petit escalier en bois à la pièce où se trouvent trois cloches.

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Les jougs (ou moutons) qui servent de contrepoids pour le balancement des cloches.

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On peut admirer l’ancien système d’horlogerie. Ménagé dans l’épaisseur du mur, un petit puits accueille les contre-poids en pierre suspendus par un câble .

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Un échafaudage de grosses poutres supporte les cloches. Je suppose qu’il a également pour fonction d’absorber une partie des vibrations pour soulager la maçonnerie. On aperçoit un contrepoids en pierre du système d’horlogerie.

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La plus grosse cloche est de taille respectable.

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La pince porte deux ébréchures dues à l’impact du battant. Maintenant, un marteau actionné électriquement remplace l’ancien système.

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Dédicace :
FONDUE EN 1884 J’AI ETE REFONDUE EN 1913
MA MARRAINE A ETE MME EMILY DEVIC
MON PARRAIN MR L’ABBEE P CONQUET
LES FABRICIENS MRS ALAUX FCOIS ALAUX JPh
BELIERES BURGUIERE NAYROLLES
CURE MR L ABBE JB COUTON
FONDERIE POURCEL VILLEFRANCHE D’AVEYRON

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Au dessus des cloches, la charpente du toit est un bel agencement. La toiture, avec ses lauzes maintenues par des chevilles en bois, supporte à l’extérieur une autre petite cloche.

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Chapeautant le chœur, la structure de la charpente en demi cercle est magnifique.

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Tous ces recoins sont une aubaine pour les choucas qui conchient allègrement les lieux. Tout ce qui tombe du ciel n’ est-il pas béni ? (dixit Toto).

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Ressortons pour profiter des premiers rayons du soleil qui dissipent les rets de la brume matinale. C’est le moment d’aller se taper la cloche en allant déguster un  de ces tripous qui font la renommée de Coubisou !

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Barrage de Sarrans

Conformêment à la législation, les travaux de maintenance du barrage de Sarrans ont entraîné une vidange complète du bassin dévoilant ainsi un paysage insolite.
La construction de ce barrage haut de 105 mètres  a commencé en 1929 et l'ouvrage était considéré comme le plus grand d'Europe. La mise en eau du bassin a été effectuée en 1934 et, depuis, seulement deux  vidages  complets ont été effectués en 1949 et 1979.
Le spectacle offert est donc assez rare pour que Baguenaudes vous offre quelques vues de cette partie de la vallée de la Truyère habituellement ennoyée sous 296 millions de mètres cubes.

 

L'étonnement vient de nombreux arbres encore debout. Le contraste offert par leurs squelettes  est saisissant avec les forêts verdoyantes  situées au-dessus du niveau habituel du lac de la retenue.

 

L'écorce semble avoir disparu et les troncs ont un aspect noirâtre, mais même les arbres de faible diamètre sont encore solidement ancrés dans le sol.

 

Dès que la vallée s'élargit, malgré la pente, les traces des aménagements agricoles restent apparentes sous l'épaisse couche de limon.

 

On devine facilement le tracé de ce petit chemin menant au rivage. Longé par des haies, il devait fleurer bon la noisette.

 

Nous voyons ici une vue du pont de Laussac avant que les eaux de la Truyere ne le recouvre. Quatre vint cinq ans plus tard, le paysage sera complètement modifié.

 

La disparition des charpentes, ossatures des bâtiments, ont certainement fragilisé les structures. Les pierres de certaines bâtisses semblent porter des stigmates d'autodafé. Il est fort probable également que des éléments  de construction furent récupérés avant leurs disparitions subaquatique. On imagine facilement les sentiments de colère et de peine ressentis par les occupants de ces lieux durement mis en valeur par plusieurs générations.

 

Les arbres effeuillés et les ruines donnent un aspect très particulier au paysage qui n'est pas sans rappeler les photos des champs de bataille de 14-18. Pour la petite histoire, les travaux du barrage ont été en grande partie financés par les dommages de Guerre. (La grande !)

 

Avec ses moellons de basalte, le pont cantalou, quant à lui, ne semble pas plus affecté par l’eau qui lui est passée dessus que par celle qui a coulé en dessous.

 

Partout, sous le soleil, le limon se craquelle de manière impressionnante et commence à se couvrir de végétations.

 

À l'aplomb du pont suspendu de Tréboul, le spectacle est similaire et on peut redécouvrir l'ancien pont gothique datant du XIVe . Construit par les Anglais, il assurait la jonction entre l’Auvergne et l’Aveyron. Son classement comme monument historique en 1927 n’empêchera pas sa disparition sous les flots huit ans plus tard. Il sera remplacé par un pont suspendu.

 

 

 

Peu rancunier, il a encore bonne allure alors que les fermes environnantes sont là aussi bien mal en point.

 

À partir d'octobre 2014, tous ces vestiges disparaîtront de nouveau sous les eaux de la Truyère, mais n’est-ce pas mieux ainsi ? Au moins, ils seront préservés des pelleteuses et autres aménagements voraces du génie civil et de l'Equipement.

 

Houillères tome 1

T’étais où hier ? Aux Houillères !
Effectivement, nous nous rendons sur un ancien site minier dans l’Aveyron. La prospection a débuté aux alentours de 1850 et l’exploitation qui employait en moyenne une centaine de personnes s’est terminée en 1958.

Vous pouvez trouver la définition des mots écrits en italiques dans le glossaire sur la droite de votre écran.

Comme bien souvent dans ce département, le paysage est magnifique.

 

On ne peut pas en dire autant des maigres vestiges abandonnés dans les bois. Une grande bâtisse en briques tente de dissimuler parmi la futaie son état avancé de délabrement.

 

Cette construction s’élève sur 3 étages où les escaliers ont disparus. Un de ses flancs est adossé à une « tour » en béton haute d’une vingtaine de mètres dont la fonction est sans conteste de réceptionner la houille extraite. Une trémie en quelque sorte.

 

En passant par le haut de cette trémie, on peut accéder au 2e étage du bâtiment. attention, le chemin est étroit!

 

 

Il ne reste plus rien. Toute la ferraille a été récupérée. Des regards sont ménagés dans le sol dont il n’est pas évident de trouver l’usage. Passages de câbles, chaînes à godets, ascenseurs ? Le mystère demeure. Des fins dépôts houillers jonchent le sol où croissent quelques résineux.

 
Au dessus de nos têtes, le 3e étage se résume à des poutres en béton. Etait ce un platelage métallique ?

 

Les étages sont desservis par des volées de marche en bois. Espérons que la concierge n’est plus dans l’escalier, en tout cas le ménage n’a pas été fait depuis longtemps. .

 

 

Le rez de chaussée abritait de grosses machines dont il ne reste que les supports.

 

 

Derrière un pilier se cache un des rares éléments métalliques du site. Ouf, un article sur les mines sans berline ne ferait pas sérieux !
 

 

On abandonne à la végétation ce bâtiment pour rejoindre un autre édifice en aussi piteux état.

 

 

Il s’agit des sanitaires et vestiaires. Ils renferment un témoignage émouvant bien que discret: la salle des pendus. Ce ne sont pas les spectaculaires vestiaires des houillères du Nord mais tout de même, parmi la décrépitude des lieux, on peur voir encore 2 paniers suspendus au plafond à l’aide de petites poulies.

 

La coloration rouge des eaux d’infiltration où baignent ces vestiaires ne semble pas du tout naturelle. Ce serait bien l’eau de l’exhaure qui doit traverser des couches ferrifères.

Effectivement, en remontant jusqu’à la source, nous trouvons, quelques mètres au dessus, un effondrement qui semble donner dans une galerie complètement noyée. D’après les maigres archives trouvées, nous sommes à l’emplacement du cavage du travers-banc. Même après une forte période de sècheresse, il y a peu d’espoirs que l’on puisse y pénétrer un jour. De toute façon, les terrains aux alentours sont fortement impactés par les aléas. Ce ne doit pas être bien beau en dessous..

 

Un peu plus bas, une autre manifestation de l’activité : les résidus de laverie ou schlams. Il faut bien reconnaitre que cela fait désordre dans le paysage même si les amateurs de motos se régalent dans les buttes.

 

Sur ce site, la concession expire en 2018 et une société écossaise a l’intention de rouvrir le site avec une exploitation à ciel ouvert. Ce projet rencontre évidement une forte opposition de la population qui semble avoir gain de cause pour le moment.

 

Il est à noter qu’à proximité du site on trouve une ancienne carrière de pierres de taille en calcaire. Profitant de la proximité du charbon et des rebuts de taille plusieurs fours à chaux ont vu le jour. Pour l’instant, leur état de conservation ne semble pas être une priorité locale.
 

Petit rappel.Le charbon se forme à partir de l’accumulation et la sédimentation des végétaux.

Au fil du temps, la pression et l’augmentation de chaleur font que les couches de chargent de plus en plus en carbone.

La tourbe (moins de 50 %)

Le lignite (50 à 60 %)

La houille (60 à 90 %)

l’anthracite (93 à 97 %).

Le coke quant à lui, est obtenu par distillation de la houille dans un four à l’abri de l’air . Il sert principalement en sidérurgie pour la production de fonte

Roman X

Voici un titre bien accrocheur pour attirer le pèlerin !

Ne rêvez pas , le sujet ne sera pas croustillant bien au contraire car ce X aguicheur symbolise le Xe siècle et nous allons parler un peu d’art Roman.
Bon, avec ce préambule je viens de perdre 90% des lecteurs mais, tenace, je persiste pour une foi(s) dans le culturel.

On peut cliquer sur les images pour en profiter en grand mais il faut demander l'autorisation pour en faire usage , merci.

Le Rouergue fort pourvu en édifices religieux est traversé par la Via Piodensis. Rappelons que si le pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle a débuté au IXe siècle ce n'est qu'en 1987 que le Conseil de l'Europe a "officialisé" de manière arbitraire le tracé de ces chemins. L'intérêt économique est non négligeable car de nombreuses structures sont désormais en place. (Hébergement, transport de bagages, restauration* etc.)
*P.Dac préconise les oeufs mollets pour les marcheurs.

L'itinéraire Du Puy en Velay à Saint Jacques (GR65) rencontre un grand succès.
Pratiquement toute l’année, on croise toutes sortes de randonneurs. Des mystiques à l’air béat, des sportifs qui serrent les dents, d'autres qui mélangent les genres avec une petite plume dans les cheveux, ce sont les athlètes dévots à la fine aigrette. (Que Dieu me pardonne !).
Bref, plusieurs milliers de pèlerins habillés Quecha ballottent leur coquille tout en parsemant leur parcours de cailloux entassés au pied de chaque croix rencontrée. Souvent, de petits mots porteurs de prières ou des objets divers accompagnent ces cairns.

concrétion

 

Hélas, du fait de la fréquentation, d’autres cairns malodorants eux aussi accompagnés de papiers jalonnent ce chemin.

Bien, fermons cette parenthèse qui n'a pas été ouverte, et revenons à un peu plus de poésie comme disait Alfred:

concrétion

 

        C'était, dans la nuit brune,

Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.

(en entier) 

 

Je vais donc vous présenter le clocher de Saint Pierre de Bessuéjouls et passer du IXe au XIe siècle en laissant le X de coté.
L'église de ce village au pied des monts d'Aubrac est très fréquentée par les pèlerins.

concrétion

 

Au premier coup d’œil elle n’a pas une bien grande allure, mais son clocher du XIe siècle présente une particularité que l’on visitera un peu plus loin. Le reste de l'église date du XVIe et ne présente pas d'intérêt architectural particulier.
Concentrons-nous sur le clocher.
Erigé en pierre de grès rose, son aspect extérieur est austère et sa façade Sud possède des traces de modifications. Le seul décor est une arcature à 5 arcs dont celui central est trilobé. On peut y voir une influence maure.
Sous l'avancée du toit on découvre une belle série de modillons. Les deux avant-corps épaulant le clocher abritent des escaliers et, à l'étage, les collatéraux de la chapelle Saint- Michel.

      Coté Nord

concrétion

Coté Sud

concrétion

 

Sur la façade Sud, la voûte du porche du clocher a été murée, ce qui a permis de récupérer de l’espace à l’intérieur de l’église

concrétion      concrétion

 

 

La grande particularité de ce clocher tient dans un petit trésor de l'art roman:
Deux escaliers étroits mènent à une chapelle aérienne de 6 mètres de coté qui contient de magnifiques sculptures.

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Un motif est très présent sous la forme géométrique d’entrelacs. Ce type de décor est caractéristique de l’art carolingien et il est étonnant de le voir côtoyer des ornementations de style roman.
C'est une particularité supplémentaire de cette chapelle consacrée à Saint Michel.
On peut consulter un article ici où , pages 395-396, il est question de ce clocher et des entrelacs.

 

L’autel possède une arcature avec l’élément central trilobé comme sur le décor extérieur du clocher.

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Les collatéraux sont séparés de la salle par des arcades soutenues par des colonnes aux chapiteaux richement décorés.

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Je suppose que ce genre de chapelle suspendue doit être assez rare. J'ai même entendu que ce clocher serait à l'origine un minaret ! (Si un lecteur a des infos, je suis preneur.)

 

Avant de reprendre votre bâton de pèlerin en carbone, vous pouvez continuer la visite en cliquant sur l'image suivante:

 

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Bonne route et n'oubliez pas de refermer les clôtures en visitant la région