Houillères tome 1

T’étais où hier ? Aux Houillères !
Effectivement, nous nous rendons sur un ancien site minier dans l’Aveyron. La prospection a débuté aux alentours de 1850 et l’exploitation qui employait en moyenne une centaine de personnes s’est terminée en 1958.

Vous pouvez trouver la définition des mots écrits en italiques dans le glossaire sur la droite de votre écran.

Comme bien souvent dans ce département, le paysage est magnifique.

 

On ne peut pas en dire autant des maigres vestiges abandonnés dans les bois. Une grande bâtisse en briques tente de dissimuler parmi la futaie son état avancé de délabrement.

 

Cette construction s’élève sur 3 étages où les escaliers ont disparus. Un de ses flancs est adossé à une « tour » en béton haute d’une vingtaine de mètres dont la fonction est sans conteste de réceptionner la houille extraite. Une trémie en quelque sorte.

 

En passant par le haut de cette trémie, on peut accéder au 2e étage du bâtiment. attention, le chemin est étroit!

 

 

Il ne reste plus rien. Toute la ferraille a été récupérée. Des regards sont ménagés dans le sol dont il n’est pas évident de trouver l’usage. Passages de câbles, chaînes à godets, ascenseurs ? Le mystère demeure. Des fins dépôts houillers jonchent le sol où croissent quelques résineux.

 
Au dessus de nos têtes, le 3e étage se résume à des poutres en béton. Etait ce un platelage métallique ?

 

Les étages sont desservis par des volées de marche en bois. Espérons que la concierge n’est plus dans l’escalier, en tout cas le ménage n’a pas été fait depuis longtemps. .

 

 

Le rez de chaussée abritait de grosses machines dont il ne reste que les supports.

 

 

Derrière un pilier se cache un des rares éléments métalliques du site. Ouf, un article sur les mines sans berline ne ferait pas sérieux !
 

 

On abandonne à la végétation ce bâtiment pour rejoindre un autre édifice en aussi piteux état.

 

 

Il s’agit des sanitaires et vestiaires. Ils renferment un témoignage émouvant bien que discret: la salle des pendus. Ce ne sont pas les spectaculaires vestiaires des houillères du Nord mais tout de même, parmi la décrépitude des lieux, on peur voir encore 2 paniers suspendus au plafond à l’aide de petites poulies.

 

La coloration rouge des eaux d’infiltration où baignent ces vestiaires ne semble pas du tout naturelle. Ce serait bien l’eau de l’exhaure qui doit traverser des couches ferrifères.

Effectivement, en remontant jusqu’à la source, nous trouvons, quelques mètres au dessus, un effondrement qui semble donner dans une galerie complètement noyée. D’après les maigres archives trouvées, nous sommes à l’emplacement du cavage du travers-banc. Même après une forte période de sècheresse, il y a peu d’espoirs que l’on puisse y pénétrer un jour. De toute façon, les terrains aux alentours sont fortement impactés par les aléas. Ce ne doit pas être bien beau en dessous..

 

Un peu plus bas, une autre manifestation de l’activité : les résidus de laverie ou schlams. Il faut bien reconnaitre que cela fait désordre dans le paysage même si les amateurs de motos se régalent dans les buttes.

 

Sur ce site, la concession expire en 2018 et une société écossaise a l’intention de rouvrir le site avec une exploitation à ciel ouvert. Ce projet rencontre évidement une forte opposition de la population qui semble avoir gain de cause pour le moment.

 

Il est à noter qu’à proximité du site on trouve une ancienne carrière de pierres de taille en calcaire. Profitant de la proximité du charbon et des rebuts de taille plusieurs fours à chaux ont vu le jour. Pour l’instant, leur état de conservation ne semble pas être une priorité locale.
 

Petit rappel.Le charbon se forme à partir de l’accumulation et la sédimentation des végétaux.

Au fil du temps, la pression et l’augmentation de chaleur font que les couches de chargent de plus en plus en carbone.

La tourbe (moins de 50 %)

Le lignite (50 à 60 %)

La houille (60 à 90 %)

l’anthracite (93 à 97 %).

Le coke quant à lui, est obtenu par distillation de la houille dans un four à l’abri de l’air . Il sert principalement en sidérurgie pour la production de fonte

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