Sri Lanka

Un peu lassés des virées souterraines, nous allons traîner nos guêtres, ou plutôt nos tongues dans une partie de ce merveilleux pays qu’est le Sri Lanka.

Il y a tant de belles choses à voir dans ce beau pays où la nature est si spectaculaire mais le plus enrichissant restera pour nous la gentillesse et l’amabilité des gens. Bien sûr, les professionnels du tourisme sont un peu pressants mais il faut aussi comprendre leur situation et nous n’avons jamais ressenti d’agressivité à la suite d’un refus de notre part. Les taxis parisiens feraient bien de prendre exemple.

Dés que l’on sort des grands axes, nous n’avons rencontré que des sourires spontanés et tentatives de dialogue.

 

 

A propos de dialogue, nous ne parlons que 3 mots d’anglais comme beaucoup de cingalais mais manifestement, ce ne sont pas les mêmes et la compréhension aura été notre seule difficulté pendant ce séjour mais, après quelques angoisses, nous sommes toujours arrivés à bon port. Il faut savoir que trains et bus sont au minimum bondés et que le maximum n’a pas de limite. Etre coincé avec un gros sac à dos dans un bus surchargé sans clim. est une expérience qu’Aloïs A. lui même ne parviendra pas à faire oublier.

Un autre moyen de transport inoubliable et incontournable est le tuk-tuk.


Ce tricycle se faufile entre camions et voitures dans une circulation où la priorité semble être réservée au plus gros. Se retrouver à 4 de front à la sortie d’un virage sur une route à 2 voies est monnaie courante mais à force de coups de klaxon ça passe et le tout dans le calme.

La notion de particules fines est remplacée ici par les gros nuages s’échappant des pots de tous ces véhicules malgré leurs vignettes de contrôle anti pollution. Pour résumer, le voyage en tuk- tuk se déroule en serrant les fesses, en se bouchant le nez, les oreilles assaillies par les klaxons, mais le conducteur fera tout pour vous déposer juste devant la porte de votre destination et pour un prix modique.

 

Notre périple s’est déroulé à une période où fleurs et fruits n’étaient pas encore arrivés à pleine maturité mais qu’importe, le dépaysement est total. La température moyenne est de 35° et se promener au soleil devient rapidement éprouvant aussi avons-nous bien apprécié de baguenauder à l’ombre des frondaisons luxuriantes du jardin botanique de Kandi. Ici, la nature s’expose sous des formes improbables où la démesure est fréquente pour des yeux européens. Les cris d’oiseaux font un tapis sonore constant. On attrape rapidement un torticolis à regarder ces fruits de la taille d’un ballon de foot et qui peuvent peser jusqu’à 5 kilos ! Ce sont des Jackfruits.On en dégustera souvent en accompagnement de riz ou pâtes.
 

 

 

Voici une fleur de Couroupita :
 

 


Cet arbre est aussi appelé arbre à boulet de canon, on comprend facilement pourquoi.

 

Quand j’évoque la démesure, que penser des contreforts de ces troncs dont les racines s’étendent sur plusieurs dizaines de mètres ?
 

 

 

Les bambous n’échappent pas à la règle du gigantisme, leurs diamètres avoisinent les 30 cm.
 

 

 

Nous verrons plus tard qu’ils sont souvent utilisés pour les échafaudages.
 

 

 

Encore un tronc spectaculaire. Il s’agit d’un bombax ceiba. C’est un bois semblable au balsa et est utilisé notamment pour faire des allumettes !
(Petit exercice : combien peut-on tirer d’allumettes à partir d’un tel arbre ?) 

 

 

 

 

Les arbres sont souvent parasités par des figuiers étrangleurs de taille respectable. Au pied de ce ficus, nous avons le plaisir d’apercevoir nos premiers singes.
 

 

 

Les monkeys sont très présents au Sri Lanka. Les fenêtres sont munies de barreaux car malgré leur minois constamment étonné, ces macaques à toque sont des chapardeurs de grande habileté. Les tuiles des toitures sont souvent dérangées par leurs escapades, ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes d’étanchéité quand on constate la fréquence et l’intensité des précipitations.
 

 

 

Un peu plus loin nous tombons sur une autre attraction du parc : les roussettes qui occupent la canopée de grands arbres. Elles sont innombrables et la taille est vraiment impressionnante puisque l’envergure dépasse allégrement le mètre. Cela change des pipistrelles !
 

 

 

Incontournables, cocotiers, bananiers sont présents dans tous les jardins.
 

 


En 3 coups de machette, on vous donnera à déguster une eau de coco bien rafraîchissante et on vous préparera un ananas délicieux qui aidera à supporter la chaleur.

 

L’après- midi, toujours à Kandy, nous laissons nos chaussures à l’entrée du temple de la dent de Bouddha. C’est un haut lieu de spiritualité. La dévotion de la foule est impressionnante et ne semble pas être dérangée par les allers-venues des touristes qui manquent parfois d’un peu de discrétion.
 

 


Nous étions pendant la semaine de vacances succédant au nouvel an bouddhiste, aussi la fréquentation était telle que nous dûmes renoncer à approcher l’endroit sacré où se trouve la fameuse relique qui de toute façon n’est pas visible.

 

Privés de dent nous profitons du dehors et son esplanade plaisante malgré la chaleur qui rend le sol brûlant pour nos plantes de pied tendre. Proche de l’enceinte nous pouvons admirer avec un zest d’émotion notre premier éléphant. On a beau dire, cela fait quand même quelque chose !
 

 

 

La suite du périple à Kandy s’est déroulée dans les boutiques de divers artisans : tailleur de pierres précieuses, batik, fabrique de thé ainsi que la visite intéressante du jardin des épices où un étudiant nous a servit de guide.A la fin de cette journée bien remplie, nous avons eu la bonne surprise d’être invité à diner par le chauffeur de tuk-tuk. L’accueil a été on ne peut plus chaleureux. Inutile de préciser que nous étions fort émus de partager les mets du jour de l’an au milieu de cette famille si généreuse et affable malgré la modestie de ses moyens.

 

 

 

 

A suivre…

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