Carrière de Picardie Tome 2

 

Une fois l’effet de surprise passé, l’immensité de ces carrières pourraient rendre la visite un peu monotone. Nos lampes n’offrent qu’une vision partielle de l’environnement mais, aux hasards de notre parcours, nos petites bulles de lumière nous permettent de découvrir des traces d’activités qui s’y sont déroulées au cours des différentes occupations.

 

 Au début du 19eme, le hasard fit que l’on découvrit que le milieu souterrain était propice au développement de l’agaric. Tout naturellement, les anciennes carrières souterraines furent ainsi réutilisées comme champignonnières. Les premières exploitations sont implantées dans les catacombes de Paris et de sa périphérie. Ainsi naissait l’appellation de champignon de Paris pour l’agaric.Tout est fort bien expliqué ici.

champignonniere1
Dans notre carrière, des milliers de sacs, succédant à la traditionnelle culture en meules,  recouvrent le sol des galeries. Ce type de culture s’est développé à partir de 1970.

champi02 copie

 

On peut croiser d’autres vestiges de cette activité:
Un râtelier à fourches.

champi23 copie
Des restes de paniers en bouleau au pied d’un tableau électrique.

champi24 copie
Une broyeuse de calcaire pour le gobetage:

champi15 copie
La même chose mais mobile.
champi16 copie

 

Quelques piliers ont servi de support dees dessins dûs aux différents occupants qui investirent les lieux au fil du temps. Carriers, soldats, champignonnistes. difficile d’en deviner les auteurs, mais on peut noter l’usage fréquent de la pipe.

champi25
champi26
champi29

 

Il est fréquent de trouver d’autres petits tableaux, utilitaires cette fois, creusés dans la pierre. Certains ont conservé quelques inscriptions.

champi27

 

Dans les parties anciennes, on peut découvrir des encoches où étaient fichées des supports de lampes à huiles comme en témoignent les traces de fumée. Il est difficile d’imaginer la pénombre pour ne pas dire l’obscurité qui devait régner dans ces chantiers.

IMG_4395Aisnesx - Copie

 

Ah bah maintenant, elle va marcher beaucoup moins bien forcément !

IMG_4437Aisnesx - Copie

 

Dans ce secteur, la visite prend une autre dimension. Une autre histoire nous est contée et c’est dans une ambiance moins légère que nous arpentons les lieux.

Ces carrières (ou creutes) ont été utilisées pendant la Grande Guerre par les différentes armées. Voici un impressionnant bas-relief sculpté par un soldat du Feld Artillerie Regiment n° 19.

champi03
Nostalgie de la vallée du Rhin ?

champi04
Un ami fureteur a retrouvé cette fantastique photo de soldats posant au même endroit.

Capture

 

A partir de cet endroit, une galerie étroite menait à des postes d’observation pour l’artillerie. (Le puits Strelitz.) Le sol porte encore les empreintes d’une petite voie ferrée.

champi05
champi07
Un fil de fer, chargé de supporter l’éclairage, court le long de la galerie.

champi08
Un éboulement rend la suite impraticable ! Au premier plan, un piquet de barbelé, dernière sentinelle, nous évoque l’intensité des combats qui se déroulèrent pour la possession de ces cavités. Non sans émotions, nous rebroussons chemin.

champi11
Pas de doute, l’endroit a été fréquenté par des artilleurs !

champi18

 

Nous verrons dans un prochain article de nombreux exemples de traces laissées par les « Poilus ».

 

4 réflexions sur « Carrière de Picardie Tome 2 »

  1. il serait temps Gadjo que tu alles prendre un peu l’air !
    sinon tu vas resembler à une endive !!
    bise et bonnes fêtes !
    anouk de l’ASEPA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.