Tour aéroréfrigérante

 

Direction le plateau où se situait le complexe sidérurgique de la Société Métallurgique de Normandie à Mondeville en espérant trouver quelques traces de cette activité.
Le site était impressionnant.


Une fois sur place, le tour d’horizon est rapide puisqu’il ne reste plus rien! Tout a été démantelé et en partie vendu aux Chinois.

 

Tout, j’exagère, il reste, incongrue dans le paysage, une imposante tour de refroidissement. Elle a été conservée en souvenir de l’activité nous dit-on. Le coût de destruction ne doit pas être étranger à cette sauvegarde.(Dixit mauvaise langue).

 

Ce type de tour, a pour fonction de refroidir l’eau qui alimente les circuits de refroidissement des aciers issus des laminoirs. Les besoins en eau sont trop importants pour être puisés dans un cours d’eau et le rejet d’eau chaude dans celui-ci aurait des conséquences néfastes sur le système écologique. C’est pourquoi on utilise un circuit fermé.
Ces tours font partie également du paysage des centrales électriques. Pour faire très court, dans une centrale atomique le cycle comprend trois circuits d’eau indépendants. Le premier est chauffé par la fission de l’uranium. Cette eau sous pression chauffe le deuxième circuit d’eau qui se transforme en vapeur. Cette vapeur fait tourner une turbine qui à son tour fait tourner un alternateur qui produit de l’électricité. Le troisième circuit d’eau est chargé de condenser la vapeur afin d’assurer la continuité du cycle. Pour refroidir l’eau de ce circuit, on utilise une tour réfrigérante .

C’est mieux expliqué hand-cursor
Revenons donc à notre tour et à son fonctionnement.Le principe est de faire tomber l’eau chaude en fines gouttelettes pour favoriser l’échange thermique. La base de l’édifice est ajourée pour permettre à l’air froid d’être aspiré vers le haut et capturer les calories de l’eau. Le gros panache blanc qui s’en échappe est de la vapeur d’eau complètement inoffensive.

 

Assez de théorie, passons à la pratique.
Dès que l’on, pénètre sous l’édifice, l’environnement est désarçonnant avec ses trois rangées de piliers formant un péristyle circulaire. Je sens rapidement que je vais pouvoir me rattraper de ma frustration photographique éprouvée jusqu’à maintenant.

 

En ce faufilant entre ces poteaux peints, on parvient au centre, dans l’espace dégagé où s’élève l’énorme conduite dans laquelle circule l’eau chaude vers le sommet de la structure. Comme bien souvent hélas, l’endroit n’est pas épargné par les amateurs de Beaux-Arts bien rodés aux bombes aérosols.


Par contre, la vue en contre plongée dégage une ambiance assez surréaliste avec cette plate forme suspendue en étoile.

 

Avec un peu de chance, j’ai pu accéder à cette plate forme et là, je dois dire que le coup d’œil est pour le moins dépaysant.

 

Au centre on trouve l’orifice Infundibuliforme de la pipe de distribution d’eau chaude. Nous allons voir que le volume du débit doit être savamment calculé afin que l’écoulement soit réparti de façon optimum.

 

De cette bouche lippu, des chenaux rayonnant, en pente négative, distribuent une goulotte circulaire.

 

De part et d’autre de cette goulotte, repartent des gouttières en légère pente descendante également.


Dans ces gouttières, régulièrement espacés , des tubes dirigent le flux à la verticale de petites coupelles qui brisent le jet.

 

En dessous, les gouttes d’eau continuent d’être divisées et ralenties dans leur chute par de nombreuses clayettes jusqu’en bas de la structure.



 

En bas, le sol concave forme un bassin de réception peu profond. L’eau désormais refroidie est pompée pour recommencer le cycle.

 

Cet espace dégage une impression déconcertante et peu banale , mais chut ! Il me semble que d’autres visiteurs arrivent.


Bon, il est temps de quitter les lieux avant que ce refroidisseur ne m’échauufe le ciboulot !

 

Quel est l’avenir de ce vestige de la grande époque sidérurgique de la Normandie ? Et bien, au dernières nouvelles, c’est à l’étude…
Notons quand même ce projet ambitieux hand-cursor

3 réflexions sur « Tour aéroréfrigérante »

  1. salut à toi infatigable découvreur de vieilleries (pas si vieilles que ça) industrielles !
    on vous lit quand même !!
    anouk de l’ASEPA

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