Tunnel minier

 Voici quelques vues d’un tunnel perdu dans les bois et dont l’état est plus que dégradé au point de ressembler par endroit à une ancienne galerie de mine.
La chose n’est pas surprenante car la petite voie ferrée qui l’empruntait servait à acheminer du minerai extrait un peu plus loin.
Entre les éboulements, on peut voir quelques soutènements intéressants et disparates. La partie centrale du tunnel est plus étroite et nettement bien moins aménagée. La fermeture programmée de la mine a peut être été à l’ origine de ces mesures d’économie. Depuis, la nature reprend le dessus et nous offre de belles concrétions.Parcourir ce tunnel n’est pas sans danger aussi, profitez de l’ambiance en regardant les photos tranquillement devant votre ordinateur.
Bonne visite. 

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Fontis

Ce n’est pas un secret, le temps est maussade comme dit un ami Israélien aussi pourquoi ne pas en profiter pour aller flâner sous terre? Quand on parcourt ce monde minéral on a du mal à se faire à l’idée qu’au même endroit, il y a quelques années, la ballade aurait été non pas souterraine mais sous-marine. Par « quelques », j’entends environ 50 millions d’années. Je n’étais pas né et mes ancêtres non plus. Subséquemment, je suis bien obligé de croire ce qu’on me dit. Bref, le calcaire est une roche sédimentaire allochimique qui est exploitée depuis fort longtemps pour la construction, amender les champs, le macadam des routes etc…Afin d’atteindre relativement facilement les bonnes couches et préserver l’exploitation des terres agricoles en surface, l’extraction des blocs se faisait souvent en galeries souterraines. Cela tombe bien car on adore baguenauder dans ces lieux où le dépaysement est assuré. Voici donc quelques tentatives photographiques destinées à vous faire profiter de l’ambiance qui règne dans ces excavations abandonnées.

 

La visite à peine commencée  on se rend vite compte de la grandeur du volume extrait. Dans cette carrière privée du centre de la France, la strate exploitée fait environ 8 mètres de hauteur et son pendage est horizontal.Comme bien souvent, des piliers sont ménagés régulièrement pour soutenir le ciel.

 

 

Dessiner sur le ciel qui n’en a pas rêvé ?

Celui-ci ,culminant à une dizaine de mètres, a été vraisemblablement été décoré avec la fumée dégagée par une lampe à acétylène. Cela indique également que le débitage s’effectuait en descendant.

 

En dessous, des résidus de taille furent entassés pour former de petites rampes inclinées afin de faciliter le chargement des blocs débités.

 

Nous arrivons maintenant à ce qui motive le titre de cet article.Le ciel par endroit se fait menaçant et de spectaculaires effondrements obstruent les galeries. Le recouvrement rocheux au dessus de nos têtes n’est manifestement pas épais et cède par ça et là sous la pression de la terre. Des sortes de puits en forme de cloche se forment petit à petit en remontant parfois jusqu’à la surface. A leurs pieds, on trouve une pyramide formée par les matières effondrées. Nous sommes bien en présence des fameux fontis.On comprend facilement les désordres que cela peut occasionner en surface et des accidents meurtriers furent à l’origine de la création, à la demande de Louis XVI, de l’Inspection Générale des Carrières.

 

 

 

Celui-ci continue d’évoluer. On distingue bien que la périphérie du trou initial commence à être affectée. Le plafond, à cet endroit, ne tiendra pas encore des lustres comme dirait le comique de service qui n’est pas une lumière!

 

Comme bien souvent, après l’arrêt de l’exploitation, la carrière a été reconvertie en champignonnière. Les murs dressés devaient servir à maitriser la ventilation nécessaire à la myciculture.

 

On jette un coup d’œil à l’enchainement des nombreux piliers où il serait facile de perdre son orientation. Heureusement, nous avions un guide que nous remercions au passage.

 

Proche de l’entrée, la lumière du jour se faufile entre les pilastres hiératiques, luttant contre les ténèbres en nimbant l’atmosphère mystérieuse d’une lueur mordorée. C’est-y pas bien dit ça ?

 

On ne va tout de même pas se quitter sans un dernier regard sur ces deux beaux fontis siamois.

A bientôt pour d’autres visites photographiques si les trolls ne nous mangent pas!.

Visite de mine

Les beaux jours arrivant  j’espère bien proposer des clichés de bébêttes et fleurs diverses mais, en attendant, je fais avec ce que j’ai sous la main ou plutôt sous les pieds.Il s’agit d’une mine que j’aime beaucoup et au cours de cette sortie nous avons eu le plaisir d’explorer un nouveau secteur.La visite n’est pas toujours facile et l’entrée  dans ces lieux insolites nécessite parfois des efforts .Comme dirait le père François :

 

 


Mettre le son!

 

pelle

Vous aussi, vous pourrez découvrir quelques aspects de cette mine en vous servant de la pelle .

 

Photos sous terre

Les explorations de cavités souterraines (anthropiques ou naturelles) et la photographie font partie de mes nouvelles passions. J’essaie de concilier l’un et l’autre afin capter et partager
l’ambiance si particulière qui règne dans ces lieux.

 

Dans les galeries minières ou dans les carrières on peut souvent disposer d’un sol relativement plat et d’espaces qui permettent l’usage du pied pour les poses longues. Dans les cavités
naturelles la nature de l’environnement complique très rapidement la prise de photo.Les principaux handicapes en plus de l’obscurité sont le volume du matériel, le sol chaotique, les chocs et surtout la boue et l’eau.J’ai tenté l’ expérience dans une petite grotte bien grasse où j’avais déjà pris des photos proches de l’entrée mais où les difficultés de progression m’avaient dissuadé de continuer.

Boue-2534-copie.jpg

 

Bien décidé à repousser mes limites je me prépare à affronter cet environnement hostile au matériel high tech avec l’idée sournoise d’avoir un bon prétexte pour acheter un autre boîtier photo si le mien ne résistait pas à l’aventure!je tente donc quand même de mettre en pratique le peu d’expériences acquises pour lui laisser une chance.

Réglage de l’appareil :

J’utilise un reflex numérique petit capteur avec un zoom 18-200 équivalent à un 28 -320 argentique.(Un grand angle focale fixe serait mieux adapté.)
J’ enregistre les photos en format RAW. Il est gourmand en taille mais offre une grande plage de possibilités de retouches.
En premier je baisse la luminosité de l’écran LCD pour éviter d’avoir des photos sous exposées. En effet je me suis rendu compte que l’écran était plus lumineux que le rendu réel.
La sensibilité est réglée à 200 ASA. et je suis en mode d’exposition Manuel.
La mise au point est délicate sous terre car si la scène n’est pas suffisamment éclairée l’AutoFocus ne pouvant effectuer la netteté réagit souvent en rendant la prise de vue impossible.
Une solution consiste a concentrer un maximum d’éclairage sur le sujet qui doit être net pour que l’AutoFocus fonctionne et une fois la mise au point effectuée repasser en manuel pour pouvoir
prendre la photo avec l’éclairage ambiant.
Une autre solution que je privilégie est de se fier aux indications de distance de mise au point figurant sur l’objectif.
Dans 99% des cas j’utilise la focale 18 mm. couplée à une ouverture de f 1:8 afin de bénéficier d’une grande tolérance concernant la profondeur de champ.
Concernant la vitesse d’obturation cela varie entre 20 et 30 secondes ce qui demande aux éventuels personnages une immobilité contraignante. Sinon…c’est flou! :

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L’éclairage est fourni par les lampes à LED des casques parfois complété à l’aide d’une lampe torche à LED. Attention à la balance des blancs ,ces lampes ont un rendu plus ou moins chaud.Quand les conditions le permettent on peut pratiquer l’open flash avec ajout de filtres colorés pour sublimer l’ambiance.

 

Conditionnement du matos.

 

Pour protéger l’appareil et le flash de la boue et des chocs l’idéal est un bidon étanche de taille respectable*. N’en ayant pas, j’ai utilise une boite en plastique. *Un sac étanche est plus
pratique mais protège moins des chocs. J’ai prévu un grand chiffon pour essuyer les mains car je me doute quelles seront rapidement boueuses.Je prends également un grand sac plastique avec anses pour contenir le tout et pouvoir le poser dans la boue sans salir la boîte et le chiffon.Tout ça est fourré tant bien que mal dans un sac à dos en PVC.Je suis content de moi, pensant être bien paré pour affronter la boue. Non mais !Boue-0203.jpg

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C’est parti, à nous le monde souterrain.

 

En promettant pacotilles et verroteries* je trouve des victimes pour m’accompagner et servir de cobayes.*Même pas vrai !Première photoJe peux poser le pied à peu près normalement.

Les gants sont déjà boueux mais j’arrive à les enlever sans trop me salir les doigts. Un coup de chiffon et je peux sortir l’appareil prendre la photo sans difficulté.

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Quelques mètres plus loin je mets une main dans l’eau et les difficultés commencent. Pas de place pour poser les sacs.Très compliqué de trouver un endroit pour poser le pied, enlever les gants, se nettoyer les mains pour sortir l’appareil, tout cela devient vite fastidieux. Le chiffon est rapidement sale bref.
C’est vraiment pénible à gérer.

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Après plusieurs tentatives, fatigué d’emballer et déballer le matos, j’abandonne les poses longues et le pied car ce dernier ramène de la boue dans le sac et ça commence à être n’importe quoi.
Les cobayes commencent à trouver le temps long surtout quand il faut refaire la photo. Je fais quelques essais avec le flash incorporé mais sa portée est limité à environ 4 mètres.

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L’avantage est qu’il est prédominant par rapport aux lampes des casques Si on est face à celles -ci, on a pas de surimpression provoquée par le halo des LEDS.

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L’emploi d’un flash plus puissant rend pas mal car cette cavité n’offre pas de grande perspective mais cela fait un élément fragile supplémentaire à gérer

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L’exiguïté des lieux et la difficulté de cheminement rendent impossible l’usage de la technique de l’open flash.Les conditions que proposent cette grotte ne se prêtent vraiment pas à la photographie. Le déplacement se fait souvent en opposition et la boue est partout présente. Cette cavité a néanmoins l’avantage de ne pas demander de matériel de progression qui aurait rendu l’expérience encore plus contraignante.

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Retour à la surface.

 

La boîte plastique n’a pas résisté mais apparemment elle a rempli son rôle en protégeant l’appareil photo. Par contre ce type de boîte avec couvercle emboîtables n’est pas du tout pratique.

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L’appareil est ressorti indemne mais on ne peut pas dire que l »‘opération main propre » soit une réussite! Le chiffon est efficace un moment mais à la longue on ne peut éviter de salir l’appareil.

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Après avoir retiré la batterie j’ai pu nettoyer le tout avec une éponge humide. L’appareil fonctionne normalement Je ne devrai donc pas changer de boîtier tout de suite !

 

Conclusion:

 

Il est illusoire de croire que l’on gardera les mains propres.La sortie et le rangement du matériel demande du temps et l’agacement aidant, on est pas à l’abri de faire tomber quelque chose ( Cache objectif, flash etc.). L’idée du grand sac plastique pour poser le matériel s’est révélée inefficace et contraignante.La solution (onéreuse*) passe à mon avis par un bon sac à dos de spéléo assez vaste pour contenir un bidon étanche et laisser celui ci dans le sac afin de réduire les manipulations au maximum.Si une bonne âme charitable accepte de gérer le pied de manière indépendante (sac et manipulation) je pense qu’on augmente sérieusement la possibilité de garder l’appareil photo un peu plus propre.

*Je peux communiquer la date de mon anniversaire au cas où

 

A moins de faire une sortie spécialement dédiée à la photo et d’avoir des compagnons dévoués pour servir d’assistants je ne pense pas que je renouvellerai l’expérience dans ce genre de cavité. Il faudrait une mise en scène avec éclairages indirectes pour tenter de mettre en valeur l’ambiance particulière que l’on ressent sous terre. Les contraintes provoquées par la prise de photos nuisent complètement au plaisir de l’exploration. De plus si cette cavité est « rigolote » à découvrir on ne peut pas dire que ses attraits esthétiques concurrencent l’Aven Armand, mais bon, l’expérimentation a été très instructive.Pour finir, même si il est ressorti dans un triste état …

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Nous avons quand même pris notre pied pendant cette baguenaude …

 

Bien qu’à un moment j’ai cru entendre dans mon dos :

 

Je certifie qu ‘aucun animal cobaye n’a été maltraité durant le tournage.Plus sérieusement vous pouvez consulter deux excellents articles concernant la photographie sous terre.Ici et