Je vous ai déjà proposé des visites virtuelles d’édifices religieux. J’avoue être assez sensible à la sobriété pour ne pas dire à l’austérité du style roman qui parfois recèle de petites facéties sculptées .
Mais aujourd’hui, nous allons changer complètement de registre avec l’église de Menil-Gondouin, minuscule commune de l’Orne. Je l’ai dénichée par hasard en cherchant autre chose, comme quoi les voies du Seigneur…
Il faut avouer qu’en empruntant une petite route, on ne s’attend pas à passer devant une telle façade !
Mais aujourd’hui, nous allons changer complètement de registre avec l’église de Menil-Gondouin, minuscule commune de l’Orne. Je l’ai dénichée par hasard en cherchant autre chose, comme quoi les voies du Seigneur…
Il faut avouer qu’en empruntant une petite route, on ne s’attend pas à passer devant une telle façade !
Ça pique un peu les yeux ! Nous ne sommes pas loin de ce que l’on pourrait qualifier d’art brut sur un support peu courant, pour ne pas dire unique! L’ensemble est pour le moins original dans cet environnement rural et nous change des représentations de style pompier si fréquentes fin XIXé siècle.
Édifiée en 1870, l’église voit débarquer trois ans plus tard le curé Victor Paysant.
Féru d’archéologie et homme de culture au caractère bien trempé, il est impressionné par l’invention des frères Lumière. Il entreprend alors de décorer son édifice pour en faire, suivant ses dires une « Eglise vivante et parlante ».
Et des mots, il y en a ! Textes en latin et français recouvrent la façade dans un joyeux imbroglio coloré.
Les motivations qui ont guidé Victor Paysant sont difficiles à définir. Les compositions s’apparentent un style naïf or, le curé avait une réputation que l’on qualifierait maintenant d’intellectuel. On pourrait penser également que ce style « BD » serait une volonté de vulgariser les messages pastoraux afin de les rendre plus accessibles, mais cette propagande écrite devait rester indéchiffrable pour la grande majorité des fidèles qui fréquentait son église.
Sans doute inquiet que le curé tagueur ait souillé la bible, le diocèse fit effacer toutes les fresques à la mort ce dernier en 1921. Heureusement, 90 ans plus tard, cette manifestation pas très orthodoxe de la Foi ressuscita grâce à l’initiative de la municipalité. En 2006, la réhabilitation de ce patrimoine unique était achevée.
Une carte postale d’époque montre que la restitution effectuée par les établissements Sineux et frères est très fidèle.
Édifiée en 1870, l’église voit débarquer trois ans plus tard le curé Victor Paysant.
Féru d’archéologie et homme de culture au caractère bien trempé, il est impressionné par l’invention des frères Lumière. Il entreprend alors de décorer son édifice pour en faire, suivant ses dires une « Eglise vivante et parlante ».
Et des mots, il y en a ! Textes en latin et français recouvrent la façade dans un joyeux imbroglio coloré.
Les motivations qui ont guidé Victor Paysant sont difficiles à définir. Les compositions s’apparentent un style naïf or, le curé avait une réputation que l’on qualifierait maintenant d’intellectuel. On pourrait penser également que ce style « BD » serait une volonté de vulgariser les messages pastoraux afin de les rendre plus accessibles, mais cette propagande écrite devait rester indéchiffrable pour la grande majorité des fidèles qui fréquentait son église.
Sans doute inquiet que le curé tagueur ait souillé la bible, le diocèse fit effacer toutes les fresques à la mort ce dernier en 1921. Heureusement, 90 ans plus tard, cette manifestation pas très orthodoxe de la Foi ressuscita grâce à l’initiative de la municipalité. En 2006, la réhabilitation de ce patrimoine unique était achevée.
Une carte postale d’époque montre que la restitution effectuée par les établissements Sineux et frères est très fidèle.
Cette abondance de messages est bien pratique puisque je n’ai pas besoin de légender les photos, les murs parlent d’eux-mêmes !
La nef lumineuse a de quoi dérouter avec sa profusion de décorations au couleurs vives et aux nombreux messages pastoraux soigneusement calligraphiés. On peut admirer de jolis poteaux peints.
Un panneau pour sortir moderne a même été intégré dans la composition.
Du haut de sa chaire, l’éthique du prêcheur devait avoir une indéniable prestance.
Cependant, loin de moi l’idée de choquer, mais je ne peux m’empêcher de penser que le confessionnal a davantage allure de guérite de marionnettiste.
Nous sommes parfois plus proche d’Hergé que de Michel-Ange,
mais ce sont bien les messages de l’Evangile qui ornent les murs.
Il faut rester un sacré bout de temps si on veut lire toutes ces enluminures murales et, croyant ou pas, la visite de cette église est pour le moins déconcertante.
WAOUHHH!!!!!!!!!!!!!!!!! Merci pour ce partage.
J’ai vraiment envie d’y aller
épousssstoufffflant
merci
on en est BABA
ça change agréablement des églises souvent sombres et oppressantes
J’en ai le souffle coupé et le cerveau court-circuité! Merci pour ce partage!
Stupéfiant… et pas connue.
Merci pour ce partage.
Merci pour vos visites. Il est effectivement étonnant que cette église ne soit pas davantage connue. Qu’on aime ou pas, elle ne laisse pas indifférent !
Jamais vu pareil église…Elle doit être unique au monde! peut être en étant pas connue, elle passe a coté des dégradations des temps modernes.
Originale et sympa cette petite église dans l’orne. Cela change des églises sombres et austères de d’habitude.
Je connais cette église, pas très loin de Bagnoles de l’Orne.
Tu devrais faire une énigme sur ce sujet !
Et tes photos sont, comme toujours, magnifiques !
Merci l’ami, mais si tu lis bien, tu as des choses à découvrir dans le texte 🙂
Bravo pour cette belle église je pense m’arrêter la prochaine fois que je vais a Caen
Amitié