Libellules

Je vous ai déjà proposé quelques photos de demoiselles dans un  article mais comment résister aux attraits de ces chatoyants odonates observés sur les rives du Lot?

Est-il besoin de rappeler que vous pouvez cliquer sur les images pour mieux en profiter ?

 

Voici le Sympétrum rouge sang. Il se laisse facilement approcher et revient souvent sur le même perchoir.

 

C’est une espèce migratoire que l’ on peut rencontrer de Mai jusqu’aux premières gelèes au bord des eaux stagnantes et riches en végétations.

 

Le voici qui se déploie  au sommet d’une salicaire. Les petites taches rouges au bout des ailes se nomment ptérostigmas. On n’en connait pas trop l’utilité  mais c’est bien pratique pour l’identification. Certains évoquent une rigidification de l’aile et dautres un repère d’envergure. Moi, je dis que c’est pour faire joli sur les photos!

 

Le suivant est assez  visible avec sa livrée bleue

 

Il n’a pas l’élégance de ses voisines avec son abdomen large et plat qui lui vaut son nom de Libellule Déprimée.

La couleur bleue indique un mâle. Il est assez agressif avec les concurrents.

L’abdomen de la femelle est de couleur brun et jaune. Elle a échappé hélas à mon regard.

 

Beaucoup plus remuant et craintif,  je n’ai pu approcher cette libellule que sur un perchoir peu naturel. J’ai quand même pu saisir quelques détails comme les taches brunes à la base de ses ailes.

 

La bestiole suivante joue les coquettes effarouchées et ne se laisse pas approcher facilement.  Bien que toute bleue, elle se nomme Orthétrum brun . On notera que son cousin qui est brun se nomme Orthétrum bleuissant !  L’enthomologiste peut être farçeur!

 

On finit la série au bord de l’eau avec un gracile Agrion et son bleu fluo.

 

Pour peaufiner l’identification des odonates, vous pouvez consulter ce site: Libellules Rhodaniennes

A bientôt pour de nouvelles observations.

Dans les prés.

C'est bientôt la fin de l'été. Baguenaudes vous propose quelques photos d'insectes très courants pour oublier un peu la reprise du travail avec la boîte aux lettres et ses missives désagréables, les pantalons qui ont rétrécis pendant l'été, les cours d'écoles qui vont retentir de piaillements. etc,etc…

De tout ça, dans sa prairie, le criquet s'en moque bien. On verra plus loin qu'il a d'autres problèmes. Je ne me risquerai pas à identifier plus précisément celui-ci, mais vous pouvez toujours essayer.

criquet

 

Nous sommes ici en présence d'un coleoptère à l'ongle fendu (Rhagonycha). C'est facile de faire le savant avec internet. Plus communément, il est appelé téléphore fauve. Pas grand chose à ajouter sur cet insecte que l'on trouve souvent en colonie et fort occupé à maintenir la pérénnité de la troupe.

 

La livrée de cette punaise Arlequin est vraiment magnifique ! Elle n'a pas besoin de se camoufler au contraire, ses couleurs  rouge et noire indiquent à ses éventuels prédateurs que le menu est indigeste. Ce système de défense est qualifié d'aposématique.
Comme toutes les punaises, elles dégagent une odeur fort désagréable quand on la touche.
Elle affectionne les plantes ombellifères du genre carotte sauvage..

 

Une autre vue en compagnie d'une petite compagne non identifiée.

 

Passons rapidement sur la victime, une belle mouche verte.La  Lucilia Caesar (peut être). nommée plus  vulgairement mouche à merde bien qu'elle ne soit jamais en contact avec des excréments organiques.
La goulue prédatrice est une thomise. Cette araignée ne tisse pas de toile. Elle attend, bien camouflée que passe l'insouciant futur repas. Elle est capable d'adapter sa couleur à son environnement.(homochromisme actif).

 

Elle capture sa proie à l'aide de ses pattes avant plus développées. Elle plante ses crochets à venin (chélicères) derrière la tête de sa victime pour la tuer et injecte des enzymes pour liquéfier l'intérieur du corps. (Lyser sa proie)

 

L'observation suivante est  plus rare. Non pas que l'animal le soit mais autant chercher une aiguille dans une meule de foin. Je suis tombé sur cette mante religieuse  un peu par hasard.  Elle mesure dans les 4 cm. de long et sa couleur "brindille fanée" ne facilite pas sa découverte dans la prairie. Elle tire son nom de son son attitude à l'affut, ses deux pattes ravisseuses sembles jointes comme pour une prière.

 

La même, tête en bas.

 

Une copine, verte celle là. Elle aussi est doté de la faculté d'adapter sa couleur à celle de l'environnement.

 

Nettoyage ou pied de nez ?. En tout cas une souplesse que j'envie.

 

Vous vous souvenez de  nos grillons décontractés? Ils sont légion dans les prés mais heureusement pour eux car de nombreux pièges les attendent. .

 

Ils ont l'air succulents .

 

 En tout cas, la cuisse est croquée rapidement..

 

Décidément, les criquets sont des proies très prisées et un vrai carnage se déroule sous nos pieds.  Ici c'est une araignée Argiope frelon qui se goinfre. On reviendra plus longuement sur celle -ci dans un autre article.

 

Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite.
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, il va filer!
Paul Fort.

 

Juste guidé par l'insolite, je tiens à préciser que je n'y connais rien en insectes mais tant qu'à  les photographier, autant essayer de les  connaitre un peu plus. Heureusement, la toile est pourvue de nombreux sites spécialisés qui éclaircissent un peu le néophyte. Merci à eux. Si vous relevez des erreurs, n'hésitez pas à sanctionner le copieur que je suis.

A bientôt pour de nouvelles observations en milieu naturel.

Réponses du Quizz n°2

Il n'y a pas pléthore de réponses mais avec les vacances, la chaleur, etc. les motifs ne manquent pas pour ne pas passer trop de temps devant l'ordi. et vous avez bien raison! Merci à ceux qui ont pris le temps. Bon, le but du quizz est surtout de mettre un coup de projecteur sur ces stars discrètes des broussailles.
Je dois donc me débrouiller presque tout seul pour les identifier. Je vous propose timidement les noms de ces vedettes shootées au ras du sol. Je compte quand même sur vous pour me remettre dans le droit chemin en cas de fausse route.
Cliquez sur l'image ci-dessous pour accéder à mes propositions.

Soutènements miniers

Les mots en rouge sont expliqués dans le module Glossaires .
On peut agrandir les photos en cliquant dessus.

Les besoins de matière première ont fait que très tôt les hommes ont dû arracher à la terre de quoi alimenter les balbutiements de l’ère industrielle. Au néolithique (- 4000 env), l’homme préhistorique n’hésitait pas à creuser des puits et galeries pour exploiter les bancs de silex.

1024px-Spiennes_-_Minières_néolithiques_de_silex_(1)Spiennes. Doc Wikipédia.

 

Nos ancêtres mineurs craignaient avec raison que le ciel ne leur tombe sur la tête.
Quand on pénètre dans les mines ou carrières abandonnées, force est de constater que la nature a bien horreur du vide et malgré les efforts des mineurs, les volumineuses blessures infligées à la terre ont une tendance à se cicatriser!

 

Ces travaux qui demandaient une grande expérience professionnelle nous ont laissé des vestiges qui forcent le respect et dont l’esthétisme reflète bien la qualité du travail manuel. Au cours de mes quelques explorations, j’ai rencontré diverses méthodes employées  pour aider ce ciel à ne pas devenir plancher !

La méthode la plus simple, quand  la solidité de la roche encaissante le permet, consiste à percer des galeries en forme d’ogive pour répartir la pression  vers les parois latérales latérale.

 

Le besoin de matière augmentant, les vides occasionnés ont demandé une consolidation des espaces créés. Nous allons passer en revue les différentes méthodes employées pour parvenir à cet effet.

 

Piliers tournés
Cette technique est employée quand le filon se présente en strates horizontales.
Le filon n’est pas exploité entièrement. Les parties laissées en place servent ainsi de piliers de soutènement plus ou moins espacés que l’on contourne pour continuer l’exploitation en fonction de la résistance de l’environnement. Cette méthode a l’inconvénient de laisser en place une partie de la matière première. (Défruitement)
Carrière de pierres calcaire:
pilier tournéMine de fer:

Dans le cas où le pendage du filon est important, les parties laissées en place se nomment buton.

duchat-533
Merci  Tchorsky pour la photo.

 

Hagues et bourrages

Toute la matière première est exploitée et on entasse jusqu’au ciel les rebuts d’exploitation. Pour les maintenir en place sont montés des murets de pierres sèches avec des déchets de taille.

haguehague
Les pierres peuvent être retenues par des grillages (Gabion).

gabion

 

Piliers à bras.

 

A la force des bras, les mineurs superposent des blocs afin d’ériger des colonnes qui soutiennent le ciel. Ce type de soutènement se rencontre principalement dans les carrières.

 

Boisages.

Les mines consommaient une grande quantité de bois comme on peut se rendre compte sur cette vidéo:

Pour pallier aux faiblesses du toit, la méthode la plus simple consiste à coincer des poteaux appelés » chandelles ». Ces dernières étaient bloquées à l’aide de coins en bois enfonçés de force.
Diverses essences sont employées en fonction des forêts avoisinantes. Si le chêne est plus solide, il est également plus cher et casse sans prévenir. Les boiseurs appréciaient les résineux car ceux-ci « chantent en travaillant » indiquant ainsi les contraintes qu’ils subissaient.


Le soutènement des galeries se faisait généralement sous forme de cadre formé d’un chapeau et de 2 piliers droits.

 

Plancher.

 

Dans certaines exploitations, une fois l’abattage du minerai effectué, on disposait un plancher au dessus du vide (camada). Au fur et à mesure de l’abattage,sur celui-ci, sont entassés les stériles afin de pouvoir extraire la matière première au dessus. (Technique de chambres montantes remblayées.)

 

Piliers en bois.

 

Rondins assemblés en camarteaux pour soutenir le ciel.

 

Les rondins pouvaient également servir d’alerte. Ils étaient disposés en travers de la chambre d’abattage. Si le rondin craquait et cassait cela signifiait que les parois se rapprochaient et inversement si le rondin tombait. Dans certaines régions, on parle de « bon dieu ».

soutènement

 

Le métier de boiseur, on le devine facilement, demandait beaucoup de courage, force et adresse. Ces charpentiers du sous sol nous ont laissé parfois des ouvrages magnifiques.

 

La résistance du bois excède rarement plus de 40 ans ce qui est grandement suffisant pour l’exploitation. Après, ça craque ou pourrit suivant les conditions.

 

Étançons métalliques.

 

Peu à peu le métal fait son apparition; Si le bois à la longue devient mou l’étançon dure, comme dirait l’autre.Celui-ci est formé de 2 tubes coulissants. Une fois la partie coulissante amenée jusqu’au toit, elle est maintenue en place à l’aide de 2 clavettes. La résistance à la pression du ciel permet une plus grande portée qui permet de dégager des  espaces propices à l’utilisation d’engins mécaniques. De plus, les étais sont récupérables contrairement à ceux en bois ce qui est loin d’être négligeable économiquement parlant.

Musée de Lewarde:

 

Poutrelles métalliques.

 

Les rails récupérés ou des poutrelles logés dans des encoches creusées dans les parois sont plaqués sous le ciel. Parfois des rondins ou du grillage étaient intercalés entre le ciel et les renforts métalliques.
Cintres.

 

Des cornières cintrées et boulonnées forment une armature derrière laquelle sont entassés des rondins ou des planches.

Leurs ossatures sont généralement formées de 3 tronçons pouvant glisser les uns sur les autres par chevauchement partiel des éléments.

cintre

 

Boulonnage.

 

A partir de 1949 est introduite la méthode du boulonnage pour fixer entre elles les différentes strates du rocher. Il s’agit de tiges enfoncées profondément dans la roche et maintenues soit par un cône expansion soit collée à la résine. Les chantiers deviennent plus vastes facilitant l’emploi de méthodes d’abattage et chargement mécanisées.boulonnage4

 


Nous voyons ici l’accès à une chambre d’abattage renforçé par boulonnage.

On peut constater ici que malgré les éboulements, les chevilles à expansion sont restées solidaires de la strate supérieure.

 


Jumbo de foration:

DPP_0010

 

Foudroyage.

 

Une autre méthode pour prévenir les éboulements consiste à prendre les devants. Une fois la matière première extraite, on enlève le soutènement afin que le vide crée se remplisse par affaissement. Le foisonnement est censé compenser le volume de matière enlevées. Ceci peut avoir des conséquences sur les terrains en surface. Cette méthode n’est donc pas en principe employée sous les terrains bâtis. Dans ce cas, les zones non foudroyées sont appelées stot.
foudroyage

 

Tunnel.

 

Certaines galeries très sollicitées dans la durée et la fréquence sont entièrement maçonnées. C’est particulièrement le cas à proximité des cavages car le recouvrement du terrain est faible à cet endroit.
soutenement
Soutènement marchant.

 

Dans les mines de charbon modernes on utilise le soutènement marchant .Il est constitué d’une succession de piliers équipés de vérins. Après le passage de la haveuse, le mineur avance les piliers qui soutiennent le ciel. En arrière des piliers, le terrain est est foudroyé systématiquement.  Je doute fort que je puisse un jour en voir un mais on peut voir l’ impressionnant système sur cette vidéo:

 

 

 

 

 

Merci à Antonin pour la photo.

 

Ces différentes méthodes ont pu cohabiter en fonction de la durée d’exploitation et du terrain.

 

Voici un dernier exemple de la pression que peuvent subir les soutènements. Bien que le ciel de cette galerie ne présente aucun signe de faiblesse apparent, l’I.P.N. a littéralement éclaté sous la contrainte de la couche sus-jascente.
Comme quoi la pose de cet étai était bien justifiée à cet endroit. <
>

 

Conclusion.

 

Voilà finie la liste des différents soutènements que j’ai pu admirer et, bien que les années passent, certains continuent d’assurer leur rôles rendant possible avec quelques précautions la visite de ces lieux insolites et de plus en plus rares. Les différentes méthodes employées nous offrent des spectacles à l’esthétisme certain procurant bien des émotions à ceux qui les contemplent.

Rappel.

 

Carrière ou mine ? Les deux exploitations peuvent être à ciel ouvert ou souterraine. Il s’agit de notions juridiques définies par le CODE MINIER La différence vient de la matière extraite. En gros ce qui touche au bâtiment ( sable calcaire gypse etc) est extrait de carrières le reste (métaux combustibles) provient des mines. Détails ici

 

Liens.

 

 

Curiosités minières 2

Après avoir parcouru des galeries souvent bien boueuses, il est toujours émouvant de retrouver des vestiges anciens.Une barette a été oubliée il y a fort longtemps par son propriétaire. Ce chapeau de protection en cuir a été remplacé par le casque en résine epoxy, plus fonctionnel, à partir des années 50.

 

Nous sommes bien dans de vieux quartiers d’exploitation vraisemblablement d’avant guerre (la dernière). Ici on peut voir un front de taille. Afin d’assurer la protection du chantier, le ciel est soutenu par des boisages qui, ma foi, tiennent encore un peu leur rôle.

 

Le minerai abattu était évacué à l’aide de berlines. On peut distinguer encore les traces des traverses de la voie ferrée sur son ballast.

 

Les premières berlines étaient accouplées l’une derrière l’autre et, dans les textes, il est souvent narré que les chevaux connaissaient bien le nombre de wagons qu’ils étaient censé tirer. Ajouter une berline supplémentaire avait pour conséquence d’ essuyer un refus de bouger de la part de l’animal.

Quand la traction fut mécanisée les trains de berlines se sont allongés et pour éviter d’arracher les attelages, les berlines sont reliées entre elles par une barre de traction qui passe entre les essieux.

 

Détail du système sur une vieille beline au chassis en bois.

 

Gros plan sur le ressort amortisseur.

 

Par endroit, des pans inclinés étaient aménagés pour atteindre le niveau supérieur.

 

En haut de ce plan, le quartier exploité a été foudroyé pour prévenir des éboulements.

 

Autre curiosité que l’on peut rencontrer: les fontis. A la longue, le ciel du vide créé par l’exploitation peut céder et la marne située au dessus du minerai s’invite de manière fort envahissante. Ne lui disputons pas la place, nous ne gagnerons pas cette bataille de la marne.

 

Pour éviter que le ciel ne s’effondre, à partir des années 50, les différentes strates sont maintenues entre elles par boulonnage. On utilise pour cela des tiges métalliques de longueurs différentes suivant les conditions.Les boulons que l’on voit ici sont à expanxion.

Çà et là les infiltrations d’eau chargées de calcaire peuvent créer des concrétions magnifiques. Ici des champignons lignivores (coniphores ?) ont complètement boulotté des boisages et progressivement ont été recouverts de calcite.

 

Nous terminerons cet article souterrain avec ces quelques perles nées dans des minis gours.

Menace d’orage

Sans transition, les premières chaleurs sont là. Les derniers ballots de foins attendent le tracteur pour se mettre à l’abri.


Il va falloir faire vite, les cieux prennent une couleur de plus en plus menaçante

Bergère! Rentre vite tes blancs moutons, l’orage menace!


 

Curiosités minières

Je ressors de mes cartons quelques photos de visites de galeries maintenant inaccessibles.Par monts et par vaux et surtout par…paings les entrées sont systématiquement obstruées par mesure de sécurité, condamnant ces vestiges à l’oubli définitif. Dommage, les parcours n’étaient jamais ennuyeux , on y rencontrait des choses intéressantes comme cette curieuse formation de rouille sur un rail abandonné au fond d’une galerie.

 

Ce n’est pas un cas isolé car j’ai déjà croisé avec des amis ce genre de « palourde » dans une autre mine.
Merci à Seb pour la photo.

 

Je n’ai aucune explication concernant ce phénomène mais peut être qu’un lecteur nous éclairera sur sa formation.

Le phénomène suivant est plus fréquent. Ces « jambons » suspendus au plafond montrent les limites du boulonnage suivant le terrain et sa nature qui , comme dirait Aristote, a horreur du vide. Ils ont rempli leur rôle pendant l’exploitation. Depuis  le terrain trouve un nouvel équilibre.

 

Grillages, étais en bois, boulonnages tout a été employé pour soutenir le ciel, les mineurs partageant une crainte ancestrale avec les Gaulois.

 

Autre curiosité, sur un front de taille, on peut voir une belle faille matérialisée par le décalage des veines de silice. Est elle normale ou inversée ? J’avoue l’ignorer, je n’étais pas là quand le glissement c’est produit.

 

Dans cette petite galerie, l’étais de droite conserve une certaine fierté alors que son acolyte a l’ego fort altéré.

 

Voilà donc quelques exemples de rencontres insolites qui malheureusement se font de plus en plus rares.
Liens:
Les soutènements.
Lorraine.
Technique minière

 

Orchidées sauvages

C’est la pleine saison, faut en profiter ! Elles sont moins spectaculaires que celles  rencontrées chez les fleuristes et pourtant, dès que l’on se penche vers leurs hampes, on découvre un univers tout autant fascinant et complexe.
Voici quelques variétés croisées sur les coteaux calcaires du Nord Aveyron et ce coup-ci, je me mouille en tentant  de les identifier avant que les ruminants ne les transforment en Laguiole AOC !

.

Nous avions déja croisé un platanthère chlorantha Ici les pollinies sont bien parallèles  je pense doncà une bifolia. appelée aussi orchis à 2 feuilles..

.

La suivante est toute petite mais mignonne comme tout dès que l’on s’approche. Les fleurs du sommet s’épanouissent plus tardivement, voir pas du tout, ce qui donne un aspect « brûlé » à la plante. D’où son nom: orchis brûlé. Néotinéa ustulata pour les savants.

Il est difficile de passer à coté de cette belle tache pourpre qui se détache dans les prairies. C’est la céphalanthère rouge. Cephalanthera rubra

Celle-ci est nettement moins visible. Elle peut être abondante mais sa couleur la rend très discrète. Ses labelles allongés sont bifides et évoquent les jambes de petits personnages qui tendent les bras vers le spectateur. Il s’agit de la Listère à deux feuilles ou Neottia ovata.

Assez proche de l’orchis pyramidale, son aspect plus élancé et la longueur de l’éperon horizontal qui supporte la fleur me font pencher pour un orchis moucheron.(Gymnadenia conopsea)

On va finir cette petite série avec les orchis bécasse (Ophrys scolopax) et abeille (apiféra). Pour les différencier, on a trois clés:
1/ Les 2 petits pétales sont de couleurs différentes: rose pour la bécasse et vert pour l’abeille.
2/ Le labelle de la bécasse est plus allongé que celui de l’abeille.
3/ L’appendice du labelle est tourné vers l’avant chez la bécasse.

Les ophrys sont des spécialistes du mimétisme. . Pour attirer l’insecte (que l’on nomme « pollinisateur »), ces espèces ont transformé leur labelle ( forme et couleur) pour qu’il ressemble à la femelle de ce dernier. Extrait de cet article.
Attention certaines scènes peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes.

Il ne me reste plus qu’ à trouver l’Ophrys aymoninii espèce endémique de la région mais ce n’est pas joué d’avance!
L’ami JiPé a eu plus de flair. Merci beaucoup pour la photo !

Pour connaitre l’anatomie des orchidées, c’est ici