Le 11 Novembre 1918 à 10h 55 , Auguste Trébuchon est tué. L’Armistice a été signé le matin à 5 heures 15, le cessez-le-feu étant prévu à 11 heures. Depuis la veille, l’Etat Major Français fait le forcing pour accentuer la pression sur les Allemands avant la signature. La Meuse doit être franchie à tout prix. Une fragile tête de pont est établie. Bien que le 11 au matin, l’annonce imminente du cessez-le feu soit connue par les soldats, les tirs de mitrailleuses et d’artillerie continueront jusqu’à ce que les clairons retentissent à 11 heures. Cinq minutes avant, Auguste Trébuchon est frappé d’une balle en pleine tête. Il est considéré jusqu’alors comme le dernier soldat français tué pendant la Grande Guerre.
Cent ans plus tard, l’esprit de clocher est toujours tenace :
Il semblerait qu’Auguste Joseph Renault soit décédé à 10 heures 58.
Vous connaissez maintenant mon attrait pour le monde souterrain et surtout pour les témoignages laissés sur les parois, aussi je me devais de commémorer ce centenaire avec quelques photos prises dans les creutes (carrières souterraines) qui servirent de refuges aux combattants.
Malgré l’érosion, on peut deviner une figure féminine aux yeux charbonneux.
Les murs peuvent également délivrer des messages.
On peut traduire par Anéantir l’Allemagne.
Ce texte fait vraisemblablement allusion à l’essai écrit en 1871 par H. Entz :DELENDA GERMANIA. dont voici l’introduction:
Accompagnant cette citation, un texte qui ne nécessite pas d’explication, le texte est parlant !
Cette petite commémoration personnelle s’achève ici, mais je reviendrai rapidement avec d’autres témoignages moins belliqueux.
toujours aussi intéressant! merci Michel en attendant la suite..
Toujours passionnantes tes baguenaudes. Continue.
Bravo pour ce nouvel article et ces photos saisissantes.
Merci de partager cela avec nous 🙂