T’étais où hier ? Aux Houillères !
Effectivement, nous nous rendons sur un ancien site minier dans l’Aveyron. La prospection a débuté aux alentours de 1850 et l’exploitation qui employait en moyenne une centaine de personnes s’est terminée en 1958.
Vous pouvez trouver la définition des mots écrits en italiques dans le glossaire sur la droite de votre écran.
Comme bien souvent dans ce département, le paysage est magnifique.
On ne peut pas en dire autant des maigres vestiges abandonnés dans les bois. Une grande bâtisse en briques tente de dissimuler parmi la futaie son état avancé de délabrement.
Cette construction s’élève sur 3 étages où les escaliers ont disparus. Un de ses flancs est adossé à une « tour » en béton haute d’une vingtaine de mètres dont la fonction est sans conteste de réceptionner la houille extraite. Une trémie en quelque sorte.
En passant par le haut de cette trémie, on peut accéder au 2e étage du bâtiment. attention, le chemin est étroit!
Il ne reste plus rien. Toute la ferraille a été récupérée. Des regards sont ménagés dans le sol dont il n’est pas évident de trouver l’usage. Passages de câbles, chaînes à godets, ascenseurs ? Le mystère demeure. Des fins dépôts houillers jonchent le sol où croissent quelques résineux.
Les étages sont desservis par des volées de marche en bois. Espérons que la concierge n’est plus dans l’escalier, en tout cas le ménage n’a pas été fait depuis longtemps. .
La coloration rouge des eaux d’infiltration où baignent ces vestiaires ne semble pas du tout naturelle. Ce serait bien l’eau de l’exhaure qui doit traverser des couches ferrifères.
Effectivement, en remontant jusqu’à la source, nous trouvons, quelques mètres au dessus, un effondrement qui semble donner dans une galerie complètement noyée. D’après les maigres archives trouvées, nous sommes à l’emplacement du cavage du travers-banc. Même après une forte période de sècheresse, il y a peu d’espoirs que l’on puisse y pénétrer un jour. De toute façon, les terrains aux alentours sont fortement impactés par les aléas. Ce ne doit pas être bien beau en dessous..
Petit rappel.Le charbon se forme à partir de l’accumulation et la sédimentation des végétaux.
Au fil du temps, la pression et l’augmentation de chaleur font que les couches de chargent de plus en plus en carbone.
La tourbe (moins de 50 %)
Le lignite (50 à 60 %)
La houille (60 à 90 %)
l’anthracite (93 à 97 %).
Le coke quant à lui, est obtenu par distillation de la houille dans un four à l’abri de l’air . Il sert principalement en sidérurgie pour la production de fonte