Sri-Lanka 3 (Tourisme)

Les petites villes que nous avons visitées se développent souvent autour d’un carrefour où les routes sont goudronnées. La majorité des boutiques s’y trouve concentrée et les conducteurs de tuk-tuk attendent l’éventuel client sur les bas-coté. Notre dégaine de touriste fait que nous sommes très souvent sollicités. « Hello sir! You want a tuk-tuk ? » est  sans conteste l’expression la plus courante  du Sri Lanka!
 

 

Dés que l’on s’éloigne des axes, le calme revient et les cris d’oiseaux remplacent pots d’échappement et incessants coups d’avertisseurs. Les routes sont en terre battue sableuse où les rencontres sont rapidement conviviales. Ces pistes sont en bon état, du moins celles que l’on a empruntées, malgré les trombes d’eau qui tombent régulièrement. Attention, il n’y a pratiquement pas de panneaux aussi  on peut facilement perdre son orientation mais, il y aura toujours une âme charitable pour vous remettre dans la bonne direction.
 

 

La concentration des habitations s’amenuise dans la forêt où alternent de belles maisons avec des habitations plus sommaires.
 



Malgré le manque évident de confort de certaines demeures, nous n’avons jamais rencontré de personnes à l’allure négligée.

 

En parcourant ces routes goudronnées ou pas, nous croiserons de nombreux temples. Ce sera un des thèmes de nos prochaines excursions.
 

 

Un trajet assez éprouvant en bus nous a menés de Kandy à Habarana. La chaleur est encore plus pesante; heureusement, un lac en partie recouvert de lotus, (symbole de fertilité, prospérité et longévité), donne l’illusion d’un peu de fraicheur.
 

 

A coté, la verticalité toute relative d’une petite falaise réveille notre instinct de grimpeur malgré le cagnard qui rend les prises brûlantes. On pourra se vanter d’avoir grimpé au Sri Lanka ! Trois minutes d’ascension et dix minutes de récupération.
 

 

C’est un bon échauffement si je peux me permettre car nous partons ensuite visiter le site de Sigirîya.
C’est une grosse molaire rocheuse, haute de 180 mètres, qui domine la jungle.
A la suite d’une sombre affaire familiale, le roi Kassyapa a décidé de transformer ce piton en forteresse.   
Les travaux d’aménagement effectués par Kassyapa au Ve siècle sont impressionnants. Les jardins, au pied du rocher, possédaient plusieurs piscines alimentées par un réseau d’irrigation complexe:Wikipédia : Il est particulièrement complexe et avancé pour l’époque (ve siècle), le réservoir qui alimente le réseau est situé à plus de dix kilomètres du site et la canalisation souterraine qui permet l’acheminement de l’eau débouche seulement 50 centimètres plus bas que le niveau du réservoir, soit une pente de 1 sur 20 000. Il est cependant avéré que les Cinghalais furent toujours d’excellents techniciens et en avance de plusieurs siècles au niveau des systèmes hydrauliques et d’irrigations. Les jets d’eau de Sigirîya sont emblématiques de ce savoir, à titre de comparaison les premiers jets d’eaux à Versailles ne furent inaugurés que plus d’un millénaire après ceux de Sigirîya.

 

Arrivés au pied du rocher, une interminable série de marches nous attendent.
 

 

Heureusement, à chaque terrasse, une curiosité permet de faire une halte . Par exemple, ce gros rocher, calé par des béquilles, était destiné à être dégringolé sur les éventuels assaillants. Assaillants il y a eu mais ils ont attendu sagement que la faim force Kassyapa à se rendre. (Voir article Wikipèdia).
 

 

Le long d’une passerelle accrochée à la paroi, nous pouvons admirer de belles fresques non dénuées d’érotisme.
 

 

Complètement ratatinés par la chaleur nous atteignons la porte du Lion dont la tête a disparu et contemplons le dernier escalier à gravir tout en gardant un œil sur les frelons asiatiques qui gardent les lieux. Les accidents sont fréquents parait-il.
 

 

Le haut du rocher est une belle terrasse aménagée où s’érigeait le palais royal. On peut admirer une belle piscine profonde de 2 mètres taillée dans la roche dans laquelle le roi faisait trempette avec son harem.
 

 

La vue à 360°est magnifique.
 

 

Bien, pas le temps de lézarder, il reste1232 marches à descendre ! T’as pas chaud toi ?
 


Ce site est remarquable et il vaut mieux le visiter en compagnie d’un guide. Ceux-ci sont très nombreux à l’entrée et il est difficile de faire un choix. De toute façon, il faut négocier le tarif au départ. Inutile de préciser qu’il vaut mieux être bien chaussé pour affronter les escaliers que le sable peut rendre glissant.

 

Le lendemain, direction Dambulla et son temple d’or.

L’entrée est surmontée d’un bouddha géant bien doré qui nous toise du haut de ses 20 mètres en faisant tourner la Roue de la Loi.(Dharma Chakra Mudra.) Le style est  …disons pour le moins kitch .


 

Le plus intéressant se mérite : il faut gravir une colline (encore des marches !) pour accéder à des grottes abritées par un immense porche rocheux.
 

 

Cet auvent naturel est délimité par un mur ajouré. On peut ainsi pénétrer dans cinq sanctuaires qui abritent de splendides peintures murales ainsi que de nombreuses statues recouvertes d’or, le tout dans un très bon état de conservation.(Les fresques ont été rénovées au XVIIIe.). Ce sanctuaire est fréquenté depuis 22 siècles.
 

 

A l’aplomb du mur, le surplomb est entaillée d’une rainure horizontale chargée d’empêcher le ruissellement de l’eau vers l’intérieur des parois’
 

 

En bas du site, une procession de bonzes en pierre regarde imperturbablement le défilé des croyants et des touristes.
 


Après la visite du musée où les stations prolongées sous les climatiseurs nous permettent de retrouver un peu de force, nous repartons à la recherche d’un bus qui nous ramènera à Habarana.Nous sommes fatigués et l’idée des efforts qu’il va falloir fournir pour ce faire comprendre font que le moral en prend un coup. Miracle! Un 4X4 s’arrête à notre hauteur et Kumawa,notre guide de la veille, nous ramène hilare avec sa famille.

Bouddha veille sur nous !

Suite et fin dans un prochain numéro.
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A la suite d’une sombre affaire familiale, le roi Kassyapa a décidé de transformer ce piton en forteresse. 

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