Toute l’activité cessa en 1996 laissant derrière elle une importante friche industrielle.
La visite des lieux devait être passionnante. Hélas, le réaménagement méthode Bouygues à fait table rase du romantisme qui devait se dégager de ces ruines !
Arrivé sur place, je ne peux m’empêcher de verser une larme de dépit, goutte d’eau salée essuyée tristement avec un Sopalin.
Sopalin ! Mais dites moi ne suis-je pas justement à l’endroit où, après guerre, Stanislas Darblay importa des Etats-Unis une application nouvelle du papier et créa La SOciété des PApiers LINges ?
Mais si ! C’est bien là qu’est né le fameux SOPALIN !
Bon, revenons à nos moutons ou plutôt à nos sauts de moutons. (Je vois bien à vos fronts plissés que vous vous interrogez sur ces sauts de moutons mais l’explication viendra plus loin. )
Cette papèterie, bâtie sur les rives de l’Essonne, avait un grand besoin d’eau. Celui-ci grandissant au fil des ans, une conduite traversant la colline a été aménagée pour pomper l’eau de la Seine.
Voici ce qui reste des bâtiments qui abritaient les pompes:
C’est bien joli tout ça mais quid des sauts de moutons ?
Patience, j’y viens.
Un ami est en train d’établir l’inventaire de tous les tunnels ferroviaires (anciens et actifs) de France.
Son projet remarquable (ITFF) est pratiquement complet à 99% . Il a fait appel à moi pour lui fournir quelques photos concernant ce tunnel.
Comme c’était ma première commande en tant que photographe je n’ ai pas demandé de rétribution. Je me suis donc rendu sac en bandoulière sur les lieux, accompagné d’un assistant éclairagiste
débroussailleur.
La visite, au calme bien que passant sous l’autoroute et les voies ferrées, est pittoresque. Ça et là, la nature nous offre quelques concrétions bien jolies.
Voici les photos de ce fameux tunnel oublié aux entrées enfouies dans la végétation.
J’arrive!
De retour à la maison, par curiosité j’ai parcouru plus attentivement l’ancienne photo aérienne du site et j’ai constaté qu’à proximité de la sortie Ouest du tunnel, les voies ferrées passaient
l’une au dessus de l’autre grâce à un petit tunnel appelé, nous y voilà : saut de mouton dans le jargon SNCF.
L’usine était érigée en bas du coteau et la ligne SNCF en haut, il a donc fallu aménager la descente pour gérer le dénivelé. Un rebroussement, un viaduc et un saut de mouton furent nécéssaires.
Détail du saut de mouton:
Les entrées:
Complétons le sujet avec une vue du viaduc qui permettait à la voie ferrée d’enjamber la route avant d’emprunter le saut de mouton. L’ombre des arches est visible sur la photo aérienne.
Derelicta
Ecoutons Philippe nous présenter son projet:
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