Conformêment à la législation, les travaux de maintenance du barrage de Sarrans ont entraîné une vidange complète du bassin dévoilant ainsi un paysage insolite.
La construction de ce barrage haut de 105 mètres a commencé en 1929 et l'ouvrage était considéré comme le plus grand d'Europe. La mise en eau du bassin a été effectuée en 1934 et, depuis, seulement deux vidages complets ont été effectués en 1949 et 1979.
Le spectacle offert est donc assez rare pour que Baguenaudes vous offre quelques vues de cette partie de la vallée de la Truyère habituellement ennoyée sous 296 millions de mètres cubes.
La construction de ce barrage haut de 105 mètres a commencé en 1929 et l'ouvrage était considéré comme le plus grand d'Europe. La mise en eau du bassin a été effectuée en 1934 et, depuis, seulement deux vidages complets ont été effectués en 1949 et 1979.
Le spectacle offert est donc assez rare pour que Baguenaudes vous offre quelques vues de cette partie de la vallée de la Truyère habituellement ennoyée sous 296 millions de mètres cubes.
L'étonnement vient de nombreux arbres encore debout. Le contraste offert par leurs squelettes est saisissant avec les forêts verdoyantes situées au-dessus du niveau habituel du lac de la retenue.
L'écorce semble avoir disparu et les troncs ont un aspect noirâtre, mais même les arbres de faible diamètre sont encore solidement ancrés dans le sol.
Dès que la vallée s'élargit, malgré la pente, les traces des aménagements agricoles restent apparentes sous l'épaisse couche de limon.
On devine facilement le tracé de ce petit chemin menant au rivage. Longé par des haies, il devait fleurer bon la noisette.
Nous voyons ici une vue du pont de Laussac avant que les eaux de la Truyere ne le recouvre. Quatre vint cinq ans plus tard, le paysage sera complètement modifié.
La disparition des charpentes, ossatures des bâtiments, ont certainement fragilisé les structures. Les pierres de certaines bâtisses semblent porter des stigmates d'autodafé. Il est fort probable également que des éléments de construction furent récupérés avant leurs disparitions subaquatique. On imagine facilement les sentiments de colère et de peine ressentis par les occupants de ces lieux durement mis en valeur par plusieurs générations.
Les arbres effeuillés et les ruines donnent un aspect très particulier au paysage qui n'est pas sans rappeler les photos des champs de bataille de 14-18. Pour la petite histoire, les travaux du barrage ont été en grande partie financés par les dommages de Guerre. (La grande !)
Avec ses moellons de basalte, le pont cantalou, quant à lui, ne semble pas plus affecté par l’eau qui lui est passée dessus que par celle qui a coulé en dessous.
Partout, sous le soleil, le limon se craquelle de manière impressionnante et commence à se couvrir de végétations.
À l'aplomb du pont suspendu de Tréboul, le spectacle est similaire et on peut redécouvrir l'ancien pont gothique datant du XIVe . Construit par les Anglais, il assurait la jonction entre l’Auvergne et l’Aveyron. Son classement comme monument historique en 1927 n’empêchera pas sa disparition sous les flots huit ans plus tard. Il sera remplacé par un pont suspendu.
Peu rancunier, il a encore bonne allure alors que les fermes environnantes sont là aussi bien mal en point.
À partir d'octobre 2014, tous ces vestiges disparaîtront de nouveau sous les eaux de la Truyère, mais n’est-ce pas mieux ainsi ? Au moins, ils seront préservés des pelleteuses et autres aménagements voraces du génie civil et de l'Equipement.
superbe photos presque clinique