Une fois l’activité finie, il arrive que la nature, si on la laisse en paix, phagocyte ces friches et recrée d’autres paysages.
Le Massif de Fontainebleau avec ses rochers de grès a beaucoup donné aux tailleurs de pierre. Si l’enfer est pavé de bonnes intentions, Paris, quant à lui a été pavé de grès de Fontainebleau.
Les rochers gardent sous l’humus les cicatrices spectaculaires de cette activité destructrice. Les vestiges métalliques sont beaucoup plus rares puisque cette activité s’effectuait souvent à l’aide de moyens rudimentaires.
Des amis que je remercie m’ont signalé un secteur où certains étaient encore présents.
Plantons le décor. Malgré la végétation qui a reconquis les lieux, la présence d’un front de taille sur la gauche et des plates formes édifiées à l’aide de rebuts de taille ( écales ) indiquent sans conteste la présence d’une ancienne carrière.
Rapidement on peut y débusquer notre premier exemple de cas de rouille sous la forme d’un tronçon de rails Decauville.
Privé de ses roues, il a néanmoins conservé ses deux crochets servant à bloquer la benne basculante.
Cerise sur le gâteau, pour la première fois en forêt, je découvre un châssis encore sur ses rails.
Parfois difficiles à identifier plusieurs débris métalliques jonchent le sol, je pense que l’objet appuyé contre l’arbre est un » Dérailleur Pétolat » qui permet de changer de voies sans que celle-ci soient raccordées. Cela ne court pas les rues ni les bois !
Quelqu’un connait l’usage de cet assemblage muni d’un ressort ?
Curieusement, sur ce chantier, plusieurs types de matériels furent utilisés.
Au pied de la colline, je vous laisse imaginer l’excitation qui m’habite à la vue de cette anglaise qui rouille près du mont !
Quittons l’endroit en regardant ce bloc où l’on distingue parfaitement les « boîtes à coins », mortaises où sont enfoncées les barres à mines . L’impressionnant bloc supérieur est bien désolidarisé de la masse puisque avec le temps, il a commencé à glisser vers la pente. A droite, une barre à mine est encore en place.
Pourquoi tous ces fleurets sont restés coincés? C’est bien mystérieux.
Ces vestiges t’inspire grand nombre de contrepèteries…. Joli quand même et bien intéressant.
Tant que ça ne brouille pas l’écoute !
Merci pour la visite 🙂