(Lecteurs assidus vous connaissez maintenant leurs significations mais au cas où, les mots en rouge peuvent être consultés dans le glossaire mine.)
Si un mineur avait dit « on va s’en payer une tranche », ça n’aurait pas été pour rigoler!*
*Note
Je vous ai parlé de la méthode d’exploitation souterraine par chambre et piliers rencontrée dans certaines mines. Cette méthode s’applique quand le minerai se présente sous forme de strates pratiquement horizontales.
Quand les gisements sont très pentus, ce type d’exploitation ne serait pas rentable car il faudrait procéder à une succession verticale de galeries horizontales. Pour limiter les stériles, on va donc procéder en suivant le filon et son pendage. Une des méthodes utilisées est l’exploitation par tranches montantes remblayées.
Voici ce que j’ai compris concernant cette méthode en visitant quand c’était encore possible plusieurs mines avec des compagnons éclairés. ( Il vaut mieux, dans le noir.) :
Une galerie est tracée pour atteindre le minerai.(Travers banc).
On attaque la base du filon en laissant les déblais entassés et égalisés sur place. Ils servent alors d’ « estrade » afin de pouvoir abattre le minerai plus haut. L’opération est renouvelée par tranches successives jusqu’à épuisement du filon.
Les remblais sont maintenus en place par des boisages:
Dans ces épaisseurs de remblais, on aménage un vide plus ou moins vertical tubé ou boisé, afin de descendre par gravité le minerai jusqu’à la galerie de roulage. Ce sont les fameuses trémies:
Parallèlement à ces trémies des vides verticaux sont aménagés afin que le personnel puisse accéder au front de taille:
Les déblais par le comblement du vide assurent également le soutènement du parement de la chambre d’exploitation.Quand le volume des déblais est suffisant, on dit que l’exploitation est auto remblayée.Parfois un apport de l’extérieur est nécessaire. Les déchets provenant des laveries peuvent être employés à cet usage.On comprend l’importance du métier de boiseur ! La sécurité de l’exploitation reposait grandement sur leur savoir.
Dans les exploitations modernes semi-automatisées, je suppose que le béton a remplacé le bois.
Dans le module diaporama, sous la bannière, vous trouverez une belle démonstration sur un cas concret réalisée par François Marchand, qui a la patience de m’initier au monde en voie de disparition des cavités anthropiques.
A bientôt sur nos écrans !
Merci beaucoup,c’est vraiment magnifique ❤❤