Le matériau extrait est un calcaire blanc relativement tendre. Les strates exploitées font environ deux mètres d’épaisseur et la carrière est globalement horizontale couvrant une surface impressionnante. Les traces de taille indiquent que les blocs découpés faisaient environ 2 mètres cube. La plupart ont servi aux travaux Haussmanniens.
Comme bien souvent, cette exploitation fut réutilisée plus tard comme champignonnière.
La carrière a été exploitée en piliers tournés disposés de manière régulière et ressemble rapidement à un labyrinthe
Outre les piles non défruitées, le ciel est soutenu, dans certains secteurs, par les rebuts empilés derrière des murs de moellons provenant du débitage. Ce système de soutènement se nomme: par hagues et bourrage.
Dans cette partie de la carrière, devant des hagues, on voit des blocs abandonnés sur place et celui du milieu, curieusement, sert d’assise à un pilier à bras..
A cet endroit, le ciel a dû montrer quelques signes de faiblesse qui justifient ces chandelles. Je suppose que ce renfort date sûrement d’une époque postérieure à l’exploitation du calcaire car cet agencement gène la circulation dans la galerie et les étais sont encore dans un état relativement correct.
Nous avons ici un témoignage discret et fragile: un carrier a astucieusement employé le noir de fumée de sa lampe pour faire un tableau noir sur lequel figurent des chiffres dont nous ignorons la signification.
On peut voir dans certains secteurs des contrôles de la pression que subissent les piliers . Dans une fente horizontale, est insérée une sorte de lamelle comportant un « coussinet » et un manomètre indique la pression que subit ce coussinet. Un rapide coup d’oeil nous confirme que l’on ne risque rien! Poursuivons la visite.
Plus loin, une galerie de recherche a mis à jour une source qui forme un joli petit lac d’eau limpide.
Faisons abstraction de tout cela en contemplant ces beaux renforts voûtes.
A cet endroit, pas de dégradations pariétales, les infiltrations d’eau ont nécessité l’emploi d’une pompe et décorent à leur manière les parois par l’apport de calcite.
Après avoir erré dans ce dédale, fatigués et crottés mais heureux, nous prenons un bon bain et rentrons au volant de notre machine à remonter le temps.
Encore de magnifiques photos ! Tu fais de belles découvertes et tu nous en fais profiter. C’est super ! J’aimerais bien te voir en tenue d’aventurier ^^
Juste une truc qui m’a gêné : « La plus part » = non ! « La plupart » = oui 😀