Curiosités minières 2

Après avoir parcouru des galeries souvent bien boueuses, il est toujours émouvant de retrouver des vestiges anciens.Une barette a été oubliée il y a fort longtemps par son propriétaire. Ce chapeau de protection en cuir a été remplacé par le casque en résine epoxy, plus fonctionnel, à partir des années 50.

 

Nous sommes bien dans de vieux quartiers d’exploitation vraisemblablement d’avant guerre (la dernière). Ici on peut voir un front de taille. Afin d’assurer la protection du chantier, le ciel est soutenu par des boisages qui, ma foi, tiennent encore un peu leur rôle.

 

Le minerai abattu était évacué à l’aide de berlines. On peut distinguer encore les traces des traverses de la voie ferrée sur son ballast.

 

Les premières berlines étaient accouplées l’une derrière l’autre et, dans les textes, il est souvent narré que les chevaux connaissaient bien le nombre de wagons qu’ils étaient censé tirer. Ajouter une berline supplémentaire avait pour conséquence d’ essuyer un refus de bouger de la part de l’animal.

Quand la traction fut mécanisée les trains de berlines se sont allongés et pour éviter d’arracher les attelages, les berlines sont reliées entre elles par une barre de traction qui passe entre les essieux.

 

Détail du système sur une vieille beline au chassis en bois.

 

Gros plan sur le ressort amortisseur.

 

Par endroit, des pans inclinés étaient aménagés pour atteindre le niveau supérieur.

 

En haut de ce plan, le quartier exploité a été foudroyé pour prévenir des éboulements.

 

Autre curiosité que l’on peut rencontrer: les fontis. A la longue, le ciel du vide créé par l’exploitation peut céder et la marne située au dessus du minerai s’invite de manière fort envahissante. Ne lui disputons pas la place, nous ne gagnerons pas cette bataille de la marne.

 

Pour éviter que le ciel ne s’effondre, à partir des années 50, les différentes strates sont maintenues entre elles par boulonnage. On utilise pour cela des tiges métalliques de longueurs différentes suivant les conditions.Les boulons que l’on voit ici sont à expanxion.

Çà et là les infiltrations d’eau chargées de calcaire peuvent créer des concrétions magnifiques. Ici des champignons lignivores (coniphores ?) ont complètement boulotté des boisages et progressivement ont été recouverts de calcite.

 

Nous terminerons cet article souterrain avec ces quelques perles nées dans des minis gours.

3 réflexions sur « Curiosités minières 2 »

  1. Sympa de nouveau.
    J’espère que tu vas encore aller te fourrer dans les trous et nous en faire profiter.
    Une question : les perles sont en quoi ?

Répondre à Legadjo Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.