Carrière de Picardie Tome 2

 

Une fois l’effet de surprise passé, l’immensité de ces carrières pourraient rendre la visite un peu monotone. Nos lampes n’offrent qu’une vision partielle de l’environnement mais, aux hasards de notre parcours, nos petites bulles de lumière nous permettent de découvrir des traces d’activités qui s’y sont déroulées au cours des différentes occupations.

 

 Au début du 19eme, le hasard fit que l’on découvrit que le milieu souterrain était propice au développement de l’agaric. Tout naturellement, les anciennes carrières souterraines furent ainsi réutilisées comme champignonnières. Les premières exploitations sont implantées dans les catacombes de Paris et de sa périphérie. Ainsi naissait l’appellation de champignon de Paris pour l’agaric.Tout est fort bien expliqué ici.

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Dans notre carrière, des milliers de sacs, succédant à la traditionnelle culture en meules,  recouvrent le sol des galeries. Ce type de culture s’est développé à partir de 1970.

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On peut croiser d’autres vestiges de cette activité:
Un râtelier à fourches.

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Des restes de paniers en bouleau au pied d’un tableau électrique.

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Une broyeuse de calcaire pour le gobetage:

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La même chose mais mobile.
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Quelques piliers ont servi de support dees dessins dûs aux différents occupants qui investirent les lieux au fil du temps. Carriers, soldats, champignonnistes. difficile d’en deviner les auteurs, mais on peut noter l’usage fréquent de la pipe.

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Il est fréquent de trouver d’autres petits tableaux, utilitaires cette fois, creusés dans la pierre. Certains ont conservé quelques inscriptions.

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Dans les parties anciennes, on peut découvrir des encoches où étaient fichées des supports de lampes à huiles comme en témoignent les traces de fumée. Il est difficile d’imaginer la pénombre pour ne pas dire l’obscurité qui devait régner dans ces chantiers.

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Ah bah maintenant, elle va marcher beaucoup moins bien forcément !

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Dans ce secteur, la visite prend une autre dimension. Une autre histoire nous est contée et c’est dans une ambiance moins légère que nous arpentons les lieux.

Ces carrières (ou creutes) ont été utilisées pendant la Grande Guerre par les différentes armées. Voici un impressionnant bas-relief sculpté par un soldat du Feld Artillerie Regiment n° 19.

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Nostalgie de la vallée du Rhin ?

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Un ami fureteur a retrouvé cette fantastique photo de soldats posant au même endroit.

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A partir de cet endroit, une galerie étroite menait à des postes d’observation pour l’artillerie. (Le puits Strelitz.) Le sol porte encore les empreintes d’une petite voie ferrée.

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Un fil de fer, chargé de supporter l’éclairage, court le long de la galerie.

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Un éboulement rend la suite impraticable ! Au premier plan, un piquet de barbelé, dernière sentinelle, nous évoque l’intensité des combats qui se déroulèrent pour la possession de ces cavités. Non sans émotions, nous rebroussons chemin.

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Pas de doute, l’endroit a été fréquenté par des artilleurs !

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Nous verrons dans un prochain article de nombreux exemples de traces laissées par les « Poilus ».

 

4 réflexions sur « Carrière de Picardie Tome 2 »

  1. il serait temps Gadjo que tu alles prendre un peu l’air !
    sinon tu vas resembler à une endive !!
    bise et bonnes fêtes !
    anouk de l’ASEPA

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